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Iran / Nucléaire

Téhéran et l'AIEA vont se concerter en vue d'une inspection

par  RFI

Article publié le 26/09/2009 Dernière mise à jour le 26/09/2009 à 20:18 TU

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad&nbsp;(g), signe un livre d’or lors de la 64<sup>ème</sup>&nbsp;Assemblée générale des Nations unies à New York, le 25&nbsp;septembre 2009.(Photo : Reuters)

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad (g), signe un livre d’or lors de la 64ème Assemblée générale des Nations unies à New York, le 25 septembre 2009.
(Photo : Reuters)

L'Iran a fait savoir ce samedi qu'il allait s'entendre avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur une date d'inspection du second site d'enrichissement d'uranium dont la révélation, en début de semaine, a suscité vendredi une dénonciation conjointe des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a salué la décision de Téhéran d'ouvrir le site à l'AIEA. L'Iran plaide la transparence et la légalité, mais depuis ce vendredi, Américains, Britanniques et Français menacent le pays de nouvelles sanctions et, pour la première fois, la Chine et la Russie font pression sur la République islamique. Pour sa part, Israël réclame une réponse « sans équivoque » de la part des grandes puissances.

Comme d'habitude, l'Iran joue sur l'équivoque. En annonçant que l'Agence atomique pourrait inspecter le site d'enrichissement d'uranium dont il lui a confirmé l'existence le 21 septembre seulement. Et cela après l'avoir caché pendant quatre ans au moins.

De fait, l'Iran se contente en effet aujourd'hui de poursuivre une procédure qu'il a lui-même engagée en début de semaine, alors qu'il se sentait visiblement découvert. Et c'est justement ce que le président américain lui a reproché à Pittsburgh, avec l'appui de la France et du Royaume-Uni, mais aussi cette fois dans la perspective d'un renforcement des sanctions auxquelles même la Russie pourrait se joindre.

Une « stratégie de la dérobade » qui ne fait qu'alourdir les soupçons internationaux à l'égard des ambitions nucléaires iraniennes. C'est ainsi que Barack Obama qualifie la fuite en avant iranienne. Elle ne répond nullement aux exigences de transparence maintes fois formulées par la communauté internationale. Dans ces conditions, la bonne foi affichée par Téhéran apparaît comme un faux-fuyant. 

Ahmadinejad : le nouveau site un « coup dur  » pour l'Occident

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

L’Iran a multiplié les déclarations pour prouver que son nouveau site d’enrichissement n’avait pas visées militaires. Les inspecteurs de l’AIEA pourront visiter le nouveau site, a déclaré samedi, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Ali Akbar Salehi.  

Il a également précisé que le nouveau site, situé à une centaine de kilomètres au sud de Téhéran, « sera placé sous la supervision de l’AIEA ».

Ali Akbar Salehi a également précisé que la décision de construire ce nouveau site visait à protéger les installations nucléaires de l’Iran contre les menaces militaires, en les dispersant dans le pays.  

La découverte de la construction de cette nouvelle usine a accentué la tension entre les puissances du Groupe « 5+1 » a propos du dossier du nucléaire iranien. Les Occidentaux y voient en effet un signe supplémentaire de la volonté de Téhéran à fabriquer l’arme atomique, ce que l’Iran a toujours démenti.

Cette affaire est un « coup dur » pour l’Occident, a affirmé de son côté le président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Pour bien montrer sa détermination, l’Iran a également annoncé qu’il organisait ce dimanche une nouvelle manœuvre balistique.

 

Israël intransigeant à l'égard de l'Iran

Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul

Israël exige une réponse « sans équivoque » des grandes puissances, lors de la réunion avec l’Iran le 1er octobre à Genève.

C’est le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman qui l’affirme sur les ondes de la radio publique israélienne. Pour le ministre du parti nationaliste (Israël Beitenou), les révélations sur un second site d’enrichissement nucléaire prouve bien, et sans le moindre doute, que ce pays veut s’équiper de l’arme atomique.

 « Nous ne sommes pas surpris par les dernières révélations, car nous disons depuis longtemps que l’Iran développe ses activités nucléaires à des fins militaires », ajoute Avigdor Lieberman. Il estime qu’il est à présent clair que le nucléaire iranien est le problème du monde entier et pas seulement d’Israël.

L’Iran représente la menace militaire numéro un pour Israël. Le président iranien a plusieurs fois annoncé que son objectif était la disparition prochaine de l’Etat hébreu.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu a appelé devant l’Assemblée générale de l’ONU à une action mondiale pour freiner le programme nucléaire en Iran, mais Avigdor Lieberman s’exprime de manière moins diplomatique. « Sans perdre de temps, il faut œuvrer au renversement du régime fou de Téhéran », proclame-t-il.