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AIEA/Iran/France

Coup de théâtre à Vienne

par  RFI

Article publié le 20/10/2009 Dernière mise à jour le 20/10/2009 à 18:59 TU

La réunion sur l'éventuel enrichissement d'uranium iranien à l'étranger a été interrompue : pour le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki, la France n'a aucune raison d'y participer. Finalement ces discussions vont reprendre mercredi. Depuis un certain temps, les relations ne sont pas bonnes entre Téhéran et Paris.

L'Iran a demandé que la France quitte les négociations sur son programme nucléaire organisées par l'AIEA.(Photo : AFP / Samuel Kubani)

L'Iran a demandé que la France quitte les négociations sur son programme nucléaire organisées par l'AIEA.
(Photo : AFP / Samuel Kubani)

Présentée comme une réunion purement technique la rencontre de Vienne a vu resurgir le contentieux entre la France et l’Iran.

Ces dernières années, Paris a adopté une position très ferme face à l'Iran. Cette politique fait grincer des dents à Téhéran, où l'on reproche à Nicolas Sarkozy ses déclarations sur le dossier nucléaire, sur les droits de l'homme ou plus récemment sur la contestation de la réélection de Mahmoud Ahmadinejad. Le président français a été cinglant il y a quelques semaines, déclarant notamment que le peuple iranien « méritait mieux » que ses dirigeants actuels.

Entre les deux pays se pose aussi depuis plusieurs mois le cas Clotilde Reiss. Cette jeune universitaire française, accusée d'avoir « incité aux manifestations » post-électorales en Iran, a passé 45 jours en prison. Elle est toujours coincée à l'ambassade de France à Téhéran, dans l'attente de son jugement.

La relation dégradée entre la France et l'Iran a donc eu des conséquences à Vienne où elle a d'abord provoqué un flottement considérable après que le chef de la diplomatie iranienne a déclaré, à Téhéran, que « la  France n'avait aucune raison d'être présente ».

Paris se plaçait pourtant au coeur du dispositif discuté depuis lundi à Vienne, puisque l'enrichichissement de l'uranium iranien pourrait être effectué en Russie puis venir en France pour y être transformé en combustible avant de retourner en Iran pour alimenter le réacteur de recherche de Téhéran.