par RFI
Article publié le 24/10/2009 Dernière mise à jour le 24/10/2009 à 13:01 TU
Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad (c), visite des installations d’enrichissement d’uranium à Natanz, au sud de Téhéran, le 8 avril 2008.
(Photo : Reuters)
L'Occident cherche à « tromper » l'Iran sur le nucléaire, a déclaré samedi le président du Parlement iranien, Ali Larijani. Téhéran se donne encore quelques jours pour répondre à l'offre internationale d'enrichissement d'uranium. La semaine dernière l'AIEA, le gendarme atomique, a proposé de faire enrichir en Russie les trois quarts de l’uranium iranien à usage civil. L'Iran avait jusqu'au vendredi 23 octobre minuit pour donner sa réponse et finalement Téhéran a indiqué « étudier la proposition dans le détail et dans un esprit favorable. » Cette position n'a rien d'étonnant car depuis le début des négociations l'Iran joue avec les nerfs des Occidentaux.
Ce n'est ni un slogan, ni une promesse de campagne de l'UMP, mais bien l'espoir du directeur général de l'agence internationale atomique (AIEA) : « Si nous obtenons un accord, dit Mohamed al-Baradei, alors tout devient possible ».
Et le problème est bien là : arriver à convaincre les Iraniens de lever un petit voile sur leur programme nucléaire civil, en faisant superviser l'enrichissement du gros de leur stock d'uranium à l'étranger.
Pour ne pas se voir dicter le tempo des négociations, l'Iran, n'a pas respecté la date limite de réponse à l'offre internationale qui était fixée au vendredi 23 octobre au soir.
Faire habilement languir ses partenaires
Téhéran fait habilement languir ses partenaires, laissant entendre que la proposition est acceptable. Enfin, on apprend d'une source iranienne anonyme proche des négociateurs que l'Iran souhaiterait plutôt faire une contre-proposition. Selon ses termes, Téhéran achèterait pour son réacteur nucléaire de recherche son combustible à l'étranger, plutôt que de laisser son uranium enrichi par des mains russes et françaises.
Comme souvent, l'Iran pêche par son manque de clarté. Et ses positions ambigües donnent le tournis aux diplomates occidentaux. Les Iraniens ne ferment pourtant pas la porte.
Dimanche 25 octobre des inspecteurs de l'AIEA doivent commencer leur inspection sur un site nucléaire iranien controversé, une usine sousterraine d'enrichissement d'uranium située non loin de la ville sainte de Qom.
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