Article publié le 23/10/2009 Dernière mise à jour le 23/10/2009 à 10:52 TU
L'Iran va-t-il faire durer le suspense ? L'Agence internationale de l'énergie atomique attend les réponses officielles à son « projet d'accord ». Celle de la France et des Etats-Unis semblent acquises. La Russie et l'Iran doivent aussi se prononcer sur ce texte, qui prévoit que le régime de Téhéran accepte l'enrichissement à l'étranger de son uranium dans le cadre de son programme nucléaire civil.
Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin
La sérénité règne dans l’imposant building où l’AIEA attend, sûre d’elle, que les quatre puissances donnent leur assentiment à un texte jugé par tous équilibré. L’expérience du passé montre, selon une source très haut placée, qu’Iraniens comme Américains tiennent parole lorsqu’un accord est trouvé.
On vante l’importance historique du « projet d’accord » jugé « gagnant-gagnant ». On estime que la glace est brisée entre Téhéran et Washington, et on invite désormais toutes les parties à oublier les tensions du passé, à regarder vers le futur.
Un diplomate de l’AIEA, dont la fonction n’autorise pas le commentaire public à ce stade, souligne que l’agence onusienne est fière d’avoir œuvré à réintégrer le régime des mollahs dans le jeu diplomatique international.
La France et les Etats-Unis ont déjà fait part de leur enthousiasme au sujet d’un texte signé à quatre mains. Les Russes et les Iraniens font, eux, durer un peu le suspens.
Toutefois, on précise qu’aucun ultimatum n’a été lancé ni à la France, ni à l’Iran, ni à la Russie, ni aux Etats-Unis. Il sera donc considéré, à Vienne, comme tout à fait normal que les signatures ne soient rendues que dans le week-end.
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