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Internet citoyen

Lionel Jospin se fait l'avocat d'Internet

En inaugurant le 26 août 1997 la 18ème université de la communication à Hourtin, dans le sud-ouest de la France, le Premier ministre Lionel Jospin s'est alarmé du retard français en matière d'Internet. Il a annoncé quelques mesures symboliques, mais sans financement particulier.
L'ouverture de la 18ème université de la communication à Hourtin, en Gironde, a été l'occasion pour le nouveau gouvernement de définir son action en faveur d'Internet et de conjuguer multimédia et politique. « La France doit combler son retard en matière de technologies de l'information, tout en s'assurant que ses concitoyens soient traités sur un pied d'égalité », a déclaré Lionel Jospin. Le Premier ministre a annoncé un programme d'action ambitieux pour la fin de l'automne, avec pour priorités : l'école, la culture, le commerce électronique, le service public et la législation. «Mais il serait illusoire de tout attendre de l'intervention publique. L'Etat n'a pas à se substituer aux particuliers, entreprises et collectives territoriales», a-t-il souligné.

Exemples de ce qui attend concrètement les internautes : envoyer sa déclaration d'impôt sur Internet, changer sa carte grise automobile, lire le Journal Officiel ou consulter les offres d'emplois. L'administration, à ce titre, doit montrer l'exemple et faciliter l'accès à certains de ses services connus pour leur engorgement. Par ailleurs, le Premier ministre a proposé à France Télécom de faciliter l'accès des Français à Internet. Et contrairement à ses prédécesseurs, il a estimé que le Minitel, réseau uniquement national, était technologiquement limité et risquait de constituer un frein au développement des nouvelles technologies de l'information.

Evoquant les réticences culturelles françaises face à la société de l'information, le nouveau gouvernement a pris la mesure de l'opportunité de l'Internet énoncé au sommet de l'Etat. Lionel Jospin n'est pas le premier à s'exprimer sur le sujet. A l'initiative d'Alain Juppé, depuis le début de 1997, plusieurs rapports parlementaires se sont succédés, dont le rapport du sénateur Trégouet et le rapport Martin-Lalande, formulant 10 priorités et 134 propositions, notamment donner une adresse électronique à chaque Français. Enfin, le rapport du sénateur Gérard, axé sur le développement du multimédia dans les écoles. Tous ces textes mettent l'accent sur l'urgence de mesures. L'heure est donc aux idées concrètes pour combler le retard français.



par Myriam  Berber

Article publié le 26/08/1997

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