Tenants du triple record de participations, de victoires et de présences consécutives à une phase finale, les « Pharaons » demeurent avant chaque édition une énigme. Si l’Égypte possède les meilleurs clubs du continent, elle n’est jamais parvenue à confirmer cette domination au niveau de l’équipe nationale. Jusqu’en 1998 on a même cru que l’équipe était comme inhibée lorsqu’elle évoluait hors de son territoire. Et puis il y a eu le sacre inattendu, en grande partie dû au talent de buteur d’Hossam Hassan. Cette fois l’Egypte est chez elle où elle a déjà, par deux fois fait la loi, en 1959 et en 1986. Jamais deux sans trois…Elle sera, sans contestation possible le premier favori d’une compétition qui s’annonce pourtant très ouverte. Appui du public et surtout qualité d’un groupe qui, curieusement, n’est jamais parvenu à donner la totale mesure de son talent. Les spécialistes s’accordent à reconnaître qu’avec Al Ahly et Zamalek, les frères ennemis des rives du Nil, elle possède les deux plus grandes équipes du continent et que, plus généralement, leur football est le plus élaboré, le plus collectif d’Afrique. Beaucoup d’atouts même si le mental n’est pas toujours à la hauteur de la qualité technique. De plus les Pharaons peuvent s’appuyer sur des joueurs qui évoluent dans de grands championnats, ce qui n’était pas le cas au temps des précédentes conquêtes. Enfin l’Egypte est au pied du mur. Elle doit une revanche à son public après l’élimination sans gloire d’une Coupe du monde derrière laquelle elle court maintenant depuis 1990.

Le site de la fédération égyptienne de football :  http://www.efa.com.eg/

(Photo : Gérard Dreyfus)