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Afrique du Sud

Le flou le plus total



L'entraineur Jomo Sono entouré de George Koumantarakis, Quinton Fortune et Benedict McCarthy.
©AFP


  Afrique du Sud   (L'équipe)


Après les années de gloire, lors de la seconde moitié des années 90, l'Afrique du Sud est rentrée dans le rang. Championne d'Afrique en 96, finaliste en 98, demi-finaliste en 2000, elle a, cette année, échoué en quart de finale. Pas vraiment encourageant à l'heure d'aborder le Mondial.

Les années passant, l'effet Mandela, qui avait porté tout un pays, son équipe de rugby en 95, puis les Bafana Bafana vers le titre continental en 96, s'est petit à petit estompé. Comme si la sortie des ténèbres et l'avènement en pleine lumière ne devait avoir qu'un temps.

Il y a tout juste six ans, le football sud-africain auréolé de son premier triomphe, semblait être parti pour une longue période de domination sur la scène africaine. Les Bafana Bafana ont fait illusion quelques années, puis sont rentrés dans le rang. Leur très médiocre prestation lors de la dernière Can (battus 2-0 par le Mali en quart de finale)n'a fait qu'accentuer les inquiétudes avant la Coupe du monde.

L'entraîneur portugais, Carlos Queiroz, qui était à la tête de la sélection lors de la phase éliminatoire, a été remercié au retour de Bamako et les dirigeants ont rappelé celui qu'on avait surnommé le «prince noir» dans les années 80, Jomo Sono. Ce dernier a alors, procédé à une très large revue d'effectif, semblant avoir beaucoup de mal à composer une équipe-type. Battue par l'Arabie Saoudite et la Géorgie, au mois de mars, la sélection «arc-en-ciel» a retrouvé un peu de ses couleurs lors des deux derniers tests de préparation, à Hong Kong, face à l'Ecosse (2-0) et la Turquie (2-0.

La bataille s'annonce rude

Faute de mieux, Jomo Sono a rappelé quelques anciens, au premier rang desquels figure le défenseur vétéran Lucas Radebe, qui est resté une bonne année sans jouer suite à des blessures à répétition. Et il a été contraint de ne pas retenir son meilleur atout en attaque, Shaun Bartlett, blessé et hors de forme, avec quelques kilos de trop.

Dans un groupe B difficile à déchiffrer avec le Paraguay, l'Espagne et la Slovénie, la bataille promet d'être rude pour la formation sud-africaine. En fait l'équipe manque de mordant, tout autant que d'un véritable meneur de jeu que ne sont ni Thabo Mnogomeni, ni Quinton Fortune, pas davantage Sibusiso Zuma ou Delron Buckley.

La défense qui n'encaisse pas beaucoup de buts risque d'être prise de vitesse dans son axe central et sera très certainement contrainte de supporter le poids des différentes rencontres. Beaucoup de choses risquent de reposer sur le rendement de l'attaquant de pointe Bendict McCarthy qui avait été l'un des hommes les plus en vue lors de la Coupe d'Afrique des nations 98 au Burkina Faso, inscrivant à lui seul sept buts. Depuis McCarthy a beaucoup voyagé en Europe sans parvenir à faire son trou, pas plus aux Pays Bas, qu'en Angleterre ou au Portugal. Quant à son alter ego, Siyabonga Nomvete, a surtout sa vivacité et ses longues chevauchées pour lui.

Dans ces conditions, il faudrait un étonnant sursaut pour que les Bafana Bafana ne rentrent pas à la maison à la fin du premier tour. Derrière l'Espagne, il y a,en effet, trois candidats pour une place. Et, a priori, l'Afrique du Sud n'arrive qu'en quatrième place.
Gérard DREYFUS
01/06/2002




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