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Afrique/Amérique latine

Le finish sud-africain



Un pénalty bien venu pour Quinton Fortune
©AFP


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Le dixième but de Batigol en dix matches de Coupe du monde a permis à l'Argentine de prendre le meilleur sur une équipe du Nigeria encore un peu tendre. Un penalty en toute fin de rencontre a donné aux Bafana l'opportunité d'inscrire son premier point du tournoi, après avoir pourtant été menée par 2 buts à 0.

La troisième journée de compétition était l'occasion d'une double confrontation Afrique/Amérique Latine. Pour leur entrée en matière, les Nigérians devaient affronter l'un des grands favoris, l'Argentine, tandis que l'Afrique du Sud avait à son programme le Paraguay dont on se souvient encore qu'il avait été éliminé, il y a quatre ans en huitième de finale par la France, sur un but en or. Compte tenu des dernières performances des deux équipes africaines, on redoutait un peu leur première sortie.

A Ibaraki, au Japon, une formation du Nigeria largement rajeunie a certes subi la verve, la fougue et l'enthousiasme d'une équipe argentine toujours inspirée, mais la remarquable partie d'Ike Shoronmu dans ses buts a longtemps retardé l'échéance puisque ce n'est qu'à la 63e que les Argentins obtenaient, enfin, une juste récompense de leur talent et de leur débauche d'énergie lorsqu'un corner remarquablement brossé de Juan Sebastian Veron, élevé au grade de capitaine en raison du forfait de dernière minute de Ricardo Ayala, trouvait la tête de Gabriel Batistuta. Jusque là, les Argentins avaient multiplié les actions offensives, les occasions de but, dominant les Super Eagles grâce à un football toujours en mouvement où les Veron, Zanetti, Ortega et Simeone alternaient les passes courtes et les passes à mi-distance, contraignant les Nigérians à rester dans leur moitié de terrain. Les Argentins étaient omni-présents, mais chaque fois dans un geste presque désespéré, Shoronmu, des deux poings, d'une claquette ou d'une belle détente repoussait les tentatives des artilliers gauchos. En première période, la seule franche occasion nigériane sera à mettre à l'actif du capitaine Jay Jay Okocha lorsqu'il obligera Cavallero à un sauvetage in extremis. Les quarante-cinq premières minutes avaient été complètement à l'avantage des Argentins qui avaient tout simplement manqué de réussite. La deuxième période allait être la reproduction de la phase initiale avec, encore, cette nette domination des Argentins qui se créaient de nombreuses occasions sans pouvoir les mettre au fond avant la 63e minute. Par la suite, les coéquipiers auront la possibilité d'alourdir le score, sans connaître davantage de réussite.
Les Nigérians ont pêché par une inexpérience évidente, Adegboye Onigbinde ayant longtemps tâtonné avant de savoir quelle équipe il emmènerait en Asie. Manque de tranchant, manque de vitesse d'exécution, les Nigérians ont un peu donné l'impression d'être des apprentis face à leurs professeurs. La suite de la compétition s'annonce très délicate. dans le groupe dont on savait, au départ, qu'il serait le plus difficile.

On a longtemps eu le même sentiment d'impuissance en suivant, à Pusan, en Corée du Sud cette fois, les Bafana Bafana de Jomo Sono. Les Sud-Africains n'en menaient pas large à l'issue de la première mi-temps où ils avaient été constamment pris de vitesse par les Paraguayens privés de leur gardien fantasque Jose Luis Chilavert, suspendu pour la première rencontre. D'un côté un onze sud-africain timoré, mal inspiré, sans la moindre audace; de l'autre une formation paraguayenne parfaitement équilibrée, bien en place, beaucoup plus collective et nettement plus volontaire en attaque. Comme son camarade nigérian, Shoronmu, André Arendze, finalement préféré par Sono à Hans Vonk, allait réaliser des exploits pour préserver longtemps sa cage inviolée. Trente-neuf minutes très exactement jusqu'à l'instant où l'arrière de Palmeiras, Francisco Arce tirait un remarquable coup franc en direction du jeune attaquant du Bayern de Munich, Roque Santa Cruz, pas encore vingt et un ans, qui coupait la trajectoire au deuxième poteau au nez et à la barbe d'Arendze. Un avantage amplement mérité. C'est le même Arce qui allait mettre à profit, dix minutes après la reprise un petit bijou de coup-franc brossé juste sous la barre transversale d'Arendse. Deux buts à zéro pour les Paraguayens, la messe semblait dite. Eh bien, pas du tout. Car tandis que les joueurs de Cesare Maldini reculaient sur le terrain, les Sud-Africains investissaient leur camp, se mettaient à bien jouer, à porter le danger près du but de Ricardo Tavarelli. Et ils trouvaient la faille à la 62e minute, avec la complicité bien involontaire d'Estanislao Struway sur un tir de vingt mètres de Teboho Mokoena. Les Paraguayens visiblement à bout de souffle regardaient la montre, se sauvant tant bien que mal des assauts sud-africains, lorsqu'à la 90e minute, Sibusiso Zuma parti en pointe était arrêté en pleine surface par Tavarelli. Penalty indiscutable. Quinton Fortune plaçait son tir sur la droite du malheureux gardien paraguayen et permettait à son équipe de signer son troisième match nul en quatre sorties de Coupe du monde (2 nuls en 98).On a naturellement bien aimé la dernière demi-heure des Sud-Africains pris de vitesse, dominés pendant cinquante minutes, menés par deux buts à zéro, et se rétablissant dans la dernière partie de la rencontre. C'est plus qu'encourageant, même s'il faudra attendre leur seconde sortie pour savoir si ce sont eux qui ont fait une grande fin de match ou si ce sont leurs adversaires qui, asphyxiés, ont perdu le gain de la rencontre. Un peu des deux, mon adjudant!
Somme toute une pas trop mauvaise journée pour les représentants africains qui totalisent une victoire,deux nuls et une défaite en quatre rencontres, avec quatre buts marqués et quatre buts encaissés. La cinquième équipe, la Tunisie, entrera mercredi en lice contre la Russie.
Gérard DREYFUS
02/06/2002




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