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Allemagne-Cameroun

Le Cameroun plie devant son maître



Un combat d'hommes entre les Allemands et les «Allemands» de l'Afrique.
© AFP




Le réalisme des Allemands, leur discipline ont, une fois encore, scellé l'issue de leur rencontre avec le Cameroun. Un match d'hommes, viril comme on s'y attendait au cours duquel l'arbitre espagnol Antonio Lopez Nieto a passé son temps la main à la poche, quatorze cartons jaunes et deux rouges.

Les «Allemands» de l'Afrique sont tombés face aux Allemands tout court dans un match que les Lions Indomptables étaient dans l'obligation de gagner, la victoire de l'Irlande sur l'Arabie Saoudite faisant partie des presque certitudes. On attendait un match d'hommes. On a été servi. Les deux équipes présentant des vertus un peu équivalentes. Application, courage, combativité, détermination et l'inévitable réalisme. Pourtant les «maîtres» allemands ont su faire prévaloir leur maîtrise, leur plus grande maturité et leur efficacité dans les contre-attaques pour l'emporter sur la marque de deux buts à zéro.

Les deux équipes, au départ, s'alignait dans un dispositif identique avec trois défenseurs, cinq milieux de terrain et deux attaquants. les dix premières minutes étaient allemandes, Jancker et Ballack lançant les premières salves vers Alioum Boukar. Mais la première grosse occasion allait être camerounaise. Parti tel un feu-follet, Salomon Olembe, se retrouvait seul balle au pied face à Oliver Kahn. Il tentait un crochet extérieur, alors qu'il aurait sans doute mieux fait de le contourner par l'intérieur, mais le capitaine allemand parvenait à lui chiper le ballon dans les pieds. Sans doute, l'un des tournants du match, même si on ne jouait que depuis douze minutes. La deuxième grosse alerte dans la défense allemande intervenait quinze minute plus tard. Oliver Kahn dégageait un coup franc de Geremi Njitap sur Christoph Metzelder qui était à deux doigts d'envoyer le ballon dans son propre but. Une minute plus tard, Rigobert Song, survenu tel un obus dans la surface allemande voyait son tir de la tête frôler la cage. les Camerounais prenaient des initiatives et une action d'Olembe, relayé par Eto'o aurait mérité un meilleur sort si Lauren n'était pas arrivé une fraction de seconde en retard sur le ballon. Pendant ce temps, les cartons pleuvaient sur la pelouse de Shizouka. les Allemands ne se démontaient pas et sur un coup franc, Ziege obligeait Alioum Boukar à une déviation à la desperado. Ce qui devait arriver arriva, Antonio Lopez Nieto, à force de voir jaune,finissait par voir rouge et sortait le libero allemand,Carsten Ramelow. Il restait 51 minutes à jouer et celà devait être le deuxième tournant de la rencontre.

De retour des vestiaires, les Camerounais, à onze contre dix, se voyaient dans l'obligation de faire le jeu, ce qu'ils n'aiment pas vraiment. Et au bout de quatre minutes, ils encaissaient un premier but: au milieu de quatre Lions, pas indomptables du tout, Miroslav Klose commençait par en affacer deux, pour glisser ensuite le ballon entre Song et Kalla, à destination de Marco Bode qui venait de rentrer. Ce dernier, seul devant Boukar, croisait son tir. Imparable. 1-0 pour les Allemands. Les coéquipiers de Kahn menaient à la marque et, même avec un joueur de moins, jouaient à leur main.Les Camerounais passaient le plus clair de leur temps dans le camp de leur adversaire, sans paraître en mesure de trouver la faille, oubliant les ailles, pour venir constamment buter dans la défense centrale allemande très regroupée. A la 72ème minute une tête de Patrick Suffo, consécutive à un coup franc de Lauren trouvait le poteau; c'était le troisième tournant du match. Quelques minutes plus tard, Klose qui avait amené le premier but allemand, allait confirmer ses talents de buteur en inscrivant un but de la tête, son cinquième depuis le début de la compétition. Le maître avait mis à la raison ses émules, au terme d'un match-combat impitoyable qui condamnait le Cameroun, comme en 1994 et en 1998, à quitter la compétition prématurément avec un sentiment de frustration. Car, c'était une évidence, dans un groupe largement à sa portée, le Cameroun avait encore pêché par une inorganisation inadmissible.

Les Lions Indomptables ont passé la main aux Lions de la Teranga. Lions qui pleurent, Lions qui rient. Les plus expérimentés ne sont pas nécessairement les mieux préparés aux grands rendez-vous. Le Sénégal avait pourtant ouvert la voie au Cameroun. Les Indomptables n'ont pas compris le message.
Gérard DREYFUS
11/06/2002




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