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Angleterre-Nigéria

Le Nigéria: des regrets.



Jay Jay OKocha, ici avec David Beckham, a peut-être joué son dernier match avec les Super-Eagles.
© AFP


  Nigeria   (L'équipe)
  Angleterre   (L'équipe)
  Argentine   (L'équipe)
  Suède   (L'équipe)


Deux défaites et un nul; un seul but marqué. L'équipe du Nigéria n'a pas su renouveler ses performances des deux dernières éditions. L'équipe, largement rajeunie, n'a pourtant pas démérité et part en laissant des regrets.

Manque d'expérience et manque de puissance sont les deux raisons qui expliquent le retour prématuré des Super Eagles au Nigéria. L'équipe, profondément remaniée à quelques semaines du coup d'envoi par Adegboye Onigbinde et fortement rajeunie -à peine plus de vingt-trois ans de moyenne d'âge- n'a pas su créer les automatismes pour forcer la décision dans le groupe présenté comme le plus difficile du premier tour avec l'Argentine, l'Angleterre et la Suède. Les Nigérians n'ont jamlais démérité, les changements effectués par rapport à l'équipe qui avait joué la Coupe d'Afrique se sont même révélés très intéressants. Pour autant, ils ont été effectués trop tard. Si cette équipe avait pu s'aguerrir lors de la CAN, il n'est pas impossible qu'elle ait pu se qualifier pour les huitièmes de finale.

Lors de sa dernière sortie face à une Angleterre qui avait besoin du seul point d'un match nul, les jeunes coéquipiers d'Augustine Okocha ont montré qu'ils avaient de la qualité, après avoir fait jeu égal avec David Beckham et ses boys. Pourtant Onigbinde avait décidé d'aligner une équipe inédite avec cinq changements, Ike Shoronmu remplacé par Vincent Enyeama, Taribo West et Celestine Babayaro laissés sur le banc, James Obiorah et Bendict Akwegbu titularisés au milieu de terrain, et le tout jeune Femi Opabunmi associé devant à Julius Aghahowa. Opabunmi, qui est ainsi devenu le troisième plus jeune joueur de l'histoire (17 ans et 101 jours) aligné dans une Coupe du monde, derrière le Nord Irlandais Norman Whiteside (17 ans et 41 jours) en 1982, et le Camerounais Samuel Eto'o (17 ans et 99 jours) en 1998.Le Nigéria s'est retrouvé face à une Angleterre méfiante, partagée entre l'envie de marquer et le désir de ne pas encaisser un but qui risquait de leur coûter la qualification. C'est ainsi que le Nigéria a pu faire apprécier une très bonne occupation du terrain, un bon travail de fixation, sous la houlette de son chef d'orchestre Jay Jay Okocha. A l'inverse pour les raisons énoncées plus haut, les Anglais se sont contentés de pratiquer un football conventionnel, dénué d'accélération et de surprise. La première période aura été de loin la meilleure avec des opportunités de but de part et d'autre, côté nigérian essentiellement par le virevoltant Julius Aghahowa, déterminé à se monter sous son meilleur jour dans l'espoir de trouver un club en Angleterre pour la saison à venir. C'était un match plaisant à voir, même s'il manquait une vraie flamme. La meilleure occasion de la rencontre est intervenue peu avant la mi-temps, lorsqu'une frappe très lourde de Paul Scholes était remarquablement détournée sur son poteau par Vincent Enyeama.

La deuxième période ne valait pas la première. Le but inscrit par la Suède, à l'heure de jeu, dans l'autre match du groupe libérait l'Angleterre de la pression et l' incitait à ménager ses forces dans la perspective des rencontres à venir. Le Nigéria laissait le sentiment de se contenter d'un nul avec les Anglais toujours bon à prendre dans un palmarès. Et l'arbitre sifflait la fin d'un match très propre, sans le moindre carton qui nous changeait des matches de la veille, Sénégal-Uruguay et, plus encore, Allemagne-Cameroun. Les Nigérians auraient pu faire mieux dans ce match s'il y avait eu un véritable enjeu. Les Nigérians auraient pu faire mieux dans cette Coupe du monde, si on s'y était pris plus tôt. On ne change pas d'entraîneur aussi souvent, on ne change pas d'équipe juste avant le rendez-vous le plus important de la planète foot. Si cette fâcheuse habitude n'était pas une sale manie, on pourrait suggérer aux Nigérians et à quelques autres de retenir la leçon. On risque, hélas, une fois encore, de ne pas être entendu. Dommage!
Gérard DREYFUS
12/06/2002




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