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Allemagne-Etats-Unis

Le réalisme allemand



C'est sur un coup franc de Christian Ziege que Michael Ballack, coincé entre deux défenseurs américains ouvrait le score d'une tête violente.
© AFP


  Allemagne   (L'équipe)
  Etats-Unis   (L'équipe)


Le réalisme allemand a eu raison de la fougue américaine. Deux occasions de but, une au fond et l'autre sur le poteau. Dommage pour les protégés de Bruce Arena qui auraient mérité un meilleur sort.

Si, au lendemain de ce quart de finale, l'Amérique continue à bouder le football, alors ce sport ne s'implantera jamais dans le pays. Avec ses dix-neuf millions de licenciés, il est celui qui en compte le plus grand nombre, mais, pour les Américains, il est identifié comme un sport pour les scolaires et pour les filles. Les choses vont peut-être changer, si le pays estime avoir une chance, à très moyen terme, de remporter la Coupe du monde. Or les camarades de Clmaudio Reyna ont témoigné qu'ils n'avaient plus grand chose à apprendre au niveau du jeu. De ce point de vue, ils ne doivent nourrir aucun regret. Jusqu'au bout, ils ont constitué une menace permanente pour un Oliver Kahn toujours impérial dans ses buts.

Plus entreprenants, les Américains avaient entamé la rencontre tambour battant, pressant les Allemands dans leur moitié de terrain, doublant et redoublant les passes, constamment à la recherche d'espace pour créer le surnombre. Ils séduisaient mais devaient attendre le quart d'heure de jeu, pour venir mettre en danger par deux fois et par le même homme, Landon Donovan, l'ultime défenseur et capitaine allemand, Oliver Kahn qui multipliait les arrêts de grande classe. Les seules répliques dangereuses intervenaient sur des coups de pied arrêtés, corners ou coup franc. Les Américains sortaient comme des diables de leur boîte, mais rien ne voulait rentrer. Et c'est précisément sur un coup franc de Christian Ziege que Michael Ballack, coincé entre deux défenseurs américains ouvrait le score d'une tête violente, quasiment à bout portant. Une deuxième tête à la 43e minute de Miroslav Klose trouvait la base du montant droit des buts de Friedel. Les Allemands auraient ainsi pu mener 2-0 à la mi-temps, forts de leur impitoyable réalisme. A 1-0, c'était déjà bien payé.

La deuxième période ne modifiait en rien la physionomie de la rencontre avec des Américains toujours aussi entreprenants et des Allemands repliés en défense. A la cinquantième minute, Gregg Berhalter frappait au but après un corner de Reyna; le ballon au dernier moment était touché de la main par Torsten Frings alors que sa course allait passer la ligne de but. Ni l'arbitre écossais Hugh Dallas, ni son assistant Philip Sharp n'avaient vu la faute évidente qui aurait dû être sanctionnée par un carton rouge et un penalty. Une grave erreur qui va attiser la polémique lancée par les Italiens après l'élimination de leur équipe et qui a déjà fait couler beaucoup d'encre. Les Américains, frustrés mais pas démoralisés remettaient constamment l'aiguille dans leur ouvrage de déstabilisation. Sans trouver le cadre, pas même lorsque, avisant la désertion de sa cage par Oliver Kahn, Reyna tentait de cinquante mètres une espèce de lob monumental qui passait de peu à côté. Vraiment les Américains méritaient un meilleur sort, au moins les prolongations.

Etonnante première journée des quarts de finale: le Brésil et l'Allemagne que l'on disait, l'un et l'autre, moribonds au vu des difficultés extrêmes qu'ils avaient rencontrées lors des épreuves de qualification se retrouvent pour la dixième fois en demi-finale. L'Allemagne aura pour adversaire la Corée du Sud ou l'Espagne; le Brésil, le Sénégal ou la Turquie.
Gérard DREYFUS
21/06/2002




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