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Brésil-Turquie
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7ème finale pour le Brésil
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Ronaldo : 6 matchs, 6 buts.
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Ronaldo aura été le héros du Brésil contre la Turquie. Son but inscrit au début de la seconde période propulse le quadruple champion brésilien pour la septième fois de son histoire en finale de la Coupe du monde.
Un match comme on les aime, incertain, disputé jusqu'à son terme, capable à tout moment de basculer dasn un camp ou dans l'autre. Le Brésil s'est encore imposé de justesse face à une formation turque qui a démontré que son entrée dans le carré d'as ne devait rien au hasard et qu'elle était bien une des grandes révélations du tournoi avec la Corée du Sud qu'elle rencontrera pour la troisième marche sur le podium, et le Sénégal.
Vingt-trois jours après s'être rencontrés une première fois à Ulsan, en Corée du Sud, à l'occasion de la première journée du groupe C (victoire 2-1 des Brésiliens), le Brésil et la Turquie se retrouvaient en demi-finale. Autant dire que les deux équipes pouvaient entrer tout de suite dans le vif du sujet. Un débordement de Lucio était ainsi détourné en corner sur la première action de la partie. Il en fallait davantage pour déstabiliser les Turcs qui donnaient aussitôt la réplique sur une tentative d'Umit Davala. A la 8ème minute, Emre sur coup franc, voyait sa frappe renvoyée des deux poings par le gardien Roberto Marcos. Dix minutes plus tard, c'était au tour d'Alpay de mettre en danger, de la tête, le gardien brésilien. L'instant suivant,le jeu revenait sur Reçber Rustu qui s'interposait devant une bonne frappe de Cafu. La partie était très équilibrée, avec une formation turque incontestablement plus collective et une équipe brésilienne comptant d'abord sur ses individualités pour faire la différence. En particulier Rivaldo, auteur d'un but lors de chacune de ses sorties précédentes. Son premier essai rebondissait sur la poitrine de Rustu, arrivait ensuite dans les pieds de Ronaldo, mais, avec un peu de chance, le gardien récupérait le ballon. Le deuxième trouvait encore sur sa trajectoire le gardien turc, intraitable. A la trente-cinquième minute, sa troisième tentative frôlait la cage sur sa droite... Une dernière bonne occasion brésilienne était signée Roberto Carlos, mais comme précédemment elle échouait sur Rustu, décisif lors de la première mi-temps.
A mi-course, tout demeurait ouvert dans une rencontre très indécise, même si, comme attendu, les attaquants brésiliens se montraient plus percutants. On avait d'ailleurs tout juste le temps de se remettre les idées en place que Ronaldo, sur une ouverture de Gilberto Silva, partait dans un mini-slalom dont il a le secret. Il tirait de l'extérieur du pied droit. Une frappe croisée que Rustu touchait du bout des doigts sans parvenir à la dévier complètement. 1-0 en faveur du Brésil. Ronaldo passait, avec ce sixième but, en tête du classement des buteurs. Les Turcs s'engageaient plus encore dans le camp brésilien, se heurtant à des contres signés Ronaldo, Rivaldo ou Edilson. Kleberson était tout prêt de marquer un deuxième but à l'heure de jeu, sur un service en or de Ronaldo. Au cours des vingt dernières minutes, les Turcs jouaient leur va-tout, se créant leur meilleure chance sur un tir acrobatique d'Hakan Sukur. Au coup de sifflet final, le Brésil signait sa sixième victoire en six matches.
A la surprise générale, l'Allemagne et le Brésil, annoncé de toutes parts comme moribonds, se retrouvent en finale. Un match qui sera le premier de toute l'histoire entre les deux ténors. Jamais,en effet, le quadruple et le triple champions ne se sont rencontrés, pas même lors du premier tour. Quatorze finales à eux deux. La première finale du XXIème siècle sera donc celle des champions du XXème siècle.
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Gérard DREYFUS 26/06/2002
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