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Le Sénégal au coeur de Paris

L'affiche de la manifestation. DR.
L'affiche de la manifestation. DR.

Du 17 au 20 mai, l’exposition “Le Sénégal au cœur de Paris”, invite à explorer la culture sénégalaise à la maison de l’Unesco à Paris.

 

Au programme : littérature, peinture, sculpture, tapisseries de Thiès, coiffures traditionnelles, cinéma, musique, sans oublier les épices et l’artisanat…

 

Clôture de cette semaine exceptionnelle dédiée au Sénégal, avec le défilé de mode “Black is Beautiful”, le 23 mai, à l’Ecole Nationale
des Beaux Arts.


Du 17 au 20 Mai, le Sénégal propose de découvrir, au siège de l'UNESCO à Paris, quelques facettes de son patrimoine culturel. Les visiteurs seront invités à toucher, sentir, voir, entendre et goûter ce pays...

Le parcours-découverte, à travers la maison de l'UNESCO :

Salle II : à la découverte du cinéma sénégalais, de sa naissance en 1955 (avec Afrique sur Seine) jusqu'au dernier film primé lors de la dernière édition du FESPACO (Un amour d'enfant de Ben Diogaye Bèye). Divers thèmes mis en images racontent l'histoire quotidienne des Sénégalais entre traditions et modernité (Sadagga de Momar Thiam ou Saaraba de Amadou Saloum Seck), mais également la grande histoire politique du Sénégal (Camp de Thiaroye de Sembène Ousmane), la petite histoire de ceux que Djibril Diop Mambéty nommait les “petites gens” (Le Certificat de Tidiane Aw )… Une alternance de longs, moyens et courts métrages permet cette traversée thématique et historique auquel sera associée une toute nouvelle génération. Au total, quinze films seront projetés.

Dans le grand hall, comme un entracte, des images défilent sous les yeux du visiteur : essentiellement des photos retraçant vingt-quatre différentes heures de la vie au Sénégal. Une frise de la série présentée dans un cylindre invite le visiteur à vivre l'expérience de passer une journée au Sénégal. Une découverte acocmpagnée par les senteurs d'encens et d'épices du pays, les sons et rythmes, traditionnels et modernes.

Dans la Salle des pas perdus, le regard s'arrête sur la sculpture sénégalaise. Cet art a connu une dimension universelle grâce à la notoriété des œuvres de Ousmane Sow exposées il y a quelques années au Pont Neuf. D'autres œuvres tout aussi prestigieuses, de Seydi, de Ndary Lo ou de Henry Sagna (Lauréat aux derniers Jeux de la Francophonie) sont reconstituées en photos et disséminées sur tout le parcours.
Au centre de la Salle des pas perdus, une "boîte magique" est décorée avec les tapisseries réalisées aux Manufactures Sénégalaises des Arts Décoratifs.

La salle Miró 2 accueille des œuvres de peinture sous-verre. Cette technique millénaire, probablement originaire de Byzance, et qui s'est répandue au XIXe siècle dans tout le Sénégal, y a pris le nom de “fixé” ou “suweer”. Gora Mbengue en fut de son vivant le plus fécond créateur. Aujourd'hui, Alexis Ngom, Mor Guèye ou Babacar Lo sont les artistes les plus représentatifs de ce secteur artistique qui demeure très populaire au Sénégal.

Dans la salle Miró 4, est reconstitué un salon où seront exposées des photos sur la coiffure traditionnelle. La coiffure est un véritable mode de communication rendant compte à la fois de l'appartenance ethnique, du rang social, du statut matrimonial, voire des divers événements qui rythment la vie quotidienne de chaque membre du groupe social. Ainsi, l'exposition dénommée “La coiffure africaine d'hier à aujourd'hui”, outre les aspects techniques liés à la reconnaissance des formes et à l'élaboration des modèles, est une entreprise de décodage de symbolismes multiples.

La Salle Miró 1 est dédiée à l'histoire de la littérature sénégalaise de langue française. De Léopold Senghor, que le monde entier célèbre en ce centenaire de sa naissance, à Aminata Sow Fall et Nafissatou Dia Diouf (porte drapeaux respectivement d'une littérature féminine et d'une littérature de jeunesse fécondes et dynamiques), la liste est longue des distinctions qui couronnent l'inspiration généreuse des belles plumes du Sénégal. Cette partie du parcours permettra de passer en revue les différentes phases de l'évolution de la poésie, du roman (de la période du roman ethnographique aux nouvelles écritures), de la nouvelle, des pièces de théâtre (celles de Cheik Ndao louant les héros de la résistance à la pénétration coloniale ou d'autres se jouant de nos vices )… Des essais (de Cheikh Anta Diop, de Abdoulaye Wade et d'autres chercheurs en sciences politiques et sociales) permettent également de mesurer l'apport de la pensée sénégalaise à l'évolution du monde des idées.

Clôture de cette semaine exceptionnelle avec le défilé de mode "Black is Beautiful", le 23 mai, à l’Ecole Nationale des Beaux Arts :
Huit créateurs de mode et de bijoux racontent l’histoire de l’Afrique contemporaine qui s'affiche, loin des clichés et des connotations ethniques, en tant qu'Afrique moderne et urbaine. Avec un mot d'ordre: l'art et l'artisanat au service du développement économique, une scénographie originale, un show sur la musique "live" du bassiste sénégalais Habib Faye, la soirée, présentée par Amobé Mévégué (RFI), accueille les créateurs :
- Stylistes : Claire Kane, Sadiya Gueye, Collé Ardo Sow, Mame Fagueye Ba, Mike Sylla et Xuly Bët.
- Créateur de bijoux : Marie-José Crespin et Mickael Kra.

Maison de l'Unesco : 7 place de Fontenoy - 75007 Paris - Métro : Ségur / Cambronne

Article publié le 11/05/2006