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Le navigateur français Guy Bernardin quitte en 2005 les Sables d'Olonne (Vendée) pour s'élancer dans le sillage du grand ancêtre canadien Joshua Slocum.

Tour du monde du navigateur français Guy Bernardin

Article publié le 17/06/2008 Dernière mise à jour le 17/06/2008 à 12:04 TU


 
Un tour du monde qu'il effectue à bord de son vieux gréement Spray of St Briac, yawl en bois de 11,20m, réplique du Srray de Joshua Slocum, 1er navigateur a avoir bouclé une circumnavigation en solitaire entre 1893 et 1895. .

 Après un arrêt forcé pour réparation au Chili, le navigateur «à l'ancienne»4 continue son périple effetué en 4 étapes.
Après l'ithsme de  Panama, le retour dans l'Atlantique, passage en cette fin du mois de mai du Triangle des Bermudes,  là où il y aura un siècle en 2009 disparaissaient Joshua Slocum et son spray-
Par 31° de latitude nord et 66° de longitude ouest, en plein Triangle des Bermudes, le navigateur Guy Bernardin, 64 ans, a rendu hommage mercredi 28 mai, à son modèle et ancêtre Joshua :

«C'est un hommage emphytéotique ... Je croise là en solitaire, sur le même bateau et au même âge que Slocum (né en 1844, Bernardin en 1944) ... C'est là qu'il a été englouti à jamais il y a 99 ans. Moi, je vogue encore et toujours, grâce à lui...», a confié le navigateur à l'AFP par téléphone satellite.

Qui était Joshua Slocum : père de la navigation en solitaire, Joshua Slocum, est né en 1844 en Nouvelle-Ecosse (Canada), il fut le premier à réussir une circumnavigation complète de 74.000 km en trois ans et treize étapes du 24 avril 1895 au 3 juillet 1898.
Il a 51 ans quand il entreprend son odyssée inédite, après passé plus de trente années sur les mers du globe (matelot à 16 ans, capitaine à 25 mais marin au chômage à 50 ans).

Son bateau, Spray, est un vieux sloop huîtrier du XVIIIe siècle, découvert à l'abandon dans un port du Massachusetts. Slocum le remet en état et y apporte les modifications techniques nécessaires à la navigation hauturière, selon des plans par lui élaborés à la lumière de sa vaste expérience maritime.

Au départ des Etats-Unis (dont il a pris la nationalité), il met le cap sur Gibraltar avec l'intention de franchir le canal de Suez, puis la mer Rouge. Mais la région est infestée de pirates. A la dangerosité des flibustiers, il choisit celle de la mer.Le voici qui retraverse l'Atlantique, arrive au Brésil d'où il repartira pour ce tour du monde, cette fois d'Est en Ouest, "à l'envers", avec les vents dominants dans le nez, une navigation toujours considérée, plus d'un siècle plus tard, comme la plus périlleuse.

Son livre écrit après sa «première» historique, Sailing alone around the world (autour du monde en solitaire), reste l'ouvrage culte des générations de navigateurs solitaires.

En 1909, après quelques années à terre, il embarque à nouveau sur Spray à Bristol (Rhode Island), à destination du continent sud-américain. Mais le deux-mâts est usé et Slocum, peu argenté, ne peut effectuer les réparations nécessaires.
On perd définitivement son sillage en novembre de la même année, dans le Triangle des Bermudes.
Le mystère de sa disparition reste entier, 99 ans plus tard.
(AFP)

Cap maintenantsur les Sables d'Olonne où Guy Bernardin est attendu d'ici fin juin.