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Aux frontières de l'information

Les groupes étrangers investissent le marché de la presse slovaque

Article publié le 18/08/2008 Dernière mise à jour le 19/08/2008 à 13:53 TU

Le siège du groupe suisse Ringier, à Bratislava.© Groupe Ringier

Le siège du groupe suisse Ringier, à Bratislava.
© Groupe Ringier

Ce texte est issu d’une étude sur les médias slovaques de 1993 à nos jours, rédigée par Gilles Rouet, Danuša Serafínová et Jozef Vatrál, et parue en 2007 dans l’Annuaire des relations internationales

«Les changements politiques d’après-novembre 1989 (la Révolution de velours) et la création de la République slovaque ont affecté la presse périodique. La publication des journaux et des magazines a en effet cessé d’être régulée par l’État.

Les anciennes entreprises de publication ont été privatisées, les prix des services d’imprimerie et de distribution ont été libérés et les publicités et annonces commerciales ont rapidement pris une place plus importante dans la presse.

D’après Ivan Sečík, secrétaire d'État à la Culture, qui siège également au Comité directeur sur les médias du Conseil de l'Europe, cela «a entraîné des changements de qualité, de structure, de typologie et de contenu du système de la presse période en Slovaquie. Sans avoir pris connaissance de ces changements de système». En outre, «il est impossible d’évaluer sérieusement les tendances de l’évolution du marché de la presse périodique en Slovaquie».

Ces nouvelles libertés de la presse et d’entreprise sont bien évidemment à l’origine de la naissance d’une grande quantité de titres. En particulier, les catégories les plus opprimées par le régime d’avant-novembre, par exemple la presse religieuse, ont pu organiser rapidement des éditions. De nouvelles maisons d’édition ont été organisées, dans un contexte marchand, et de nombreux titres ainsi créés ont rapidement fait faillite.

Le marché des médias a ainsi connu une instabilité importante, une diversité de titres plus ou moins éphémères. De nombreuses revues éditées avant 1990 n’ont pas réussi à affronter cette nouvelle situation et ont disparu. En revanche, de nouvelles catégories de presse, les journaux à scandale et la presse gratuite d’annonces se sont rapidement développées et se portent actuellement très bien en Slovaquie.

Progressivement, les investisseurs étrangers ont pénétré le marché des médias slovaques. Le groupe Petit Press, propriété à 50 % du groupe Verlagsgruppe Passau, est l’éditeur des quotidiens SME et Új Szó en hongrois, de 27 périodiques locaux et de Slovak Spectator publié en anglais. Le groupe suisse Ringier (2) est l’éditeur du quotidien slovaque le plus lu, Nový Čas, et des périodiques du type life style ou de boulevard. Le quotidien Hospodárske noviny (Journal économique) est propriété du conglomérat germano-américain Holzbrinck et Dow Jones Investiments. Enfin, l’entrée des éditions dans le système de vérification des tirages des périodiques ABC SR a beaucoup aidé à standardiser le milieu.»

                                                        Le texte complet >ici