par Marion Urban
Article publié le 23/07/2007 Dernière mise à jour le 17/03/2008 à 12:27 TU
Du 22 au 25 juillet, 5 000 experts, cliniciens et membres d’organisations non gouvernementales se réunissent à Sydney, en Australie, à l’initiative de la Société internationale du sida (IAS), pour faire le point sur la maladie. Deux priorités pour les congressistes : la recherche et l’accès universel à la prévention et aux traitements du sida.
Dès le premier jour de la conférence de la Société internationale du sida (IAS), les organisateurs ont lancé un appel à la communauté internationale, demandant que 10% des budgets de tous les programmes Sida soient désormais consacrés à la recherche. «Une bonne recherche conduit à une bonne stratégie de lutte», a insisté Pedro Cahn, coprésident de la réunion et directeur de la fondation Huesped (Argentine).
« Un peu moins d’un tiers des personnes vivant avec le VIH, dans les pays en développement, ont accès aux médicaments, et encore moins à la prévention », ont rappelé les organisateurs de la conférence, « l’objectif est l’accès universel aux traitements en 2010, soit dans trois ans ».
Les participants de la réunion de Sidney ont quatre jours pour se pencher sur près de 938 communications, émanant de plus de 3 000 experts issus de 133 pays.
Deux domaines suscitent particulièrement l'intérêt.
Les nouveaux traitements
Les traitements contre le sida.
En savoir plus.
(Schéma : RFI)
Les résultats des tests cliniques d’une nouvelle génération de médicaments, les inhibiteurs d’intégrase, sont très attendus par les participants de la conférence.
Ces nouveaux traitements visent l’une des trois enzymes responsables du développement du VIH, l’intégrase, qui intègre l’ADN virale dans le matériel génétique de la cellule humaine. Ils sont destinés aux patients qui sont traités depuis longtemps et qui ont développé une certaine résistance.
Les inhibiteurs d’intégrase sont plus puissants que les autres antirétroviraux et auraient moins d’effets secondaires.
La thérapigénie
Dans les premières années de l’épidémie de sida, les scientifiques ont remarqué que des patients particulièrement exposés restaient séro-négatifs. En fait, ceux-ci avaient développé des mutations génétiques, résistantes au VIH.
Une nouvelle stratégie de lutte contre le sida a été envisagée, qui consiste à répliquer les cellules génétiquement modifiée pour empêcher l’infection et la contamination des autres cellules.
Selon David Cooper, directeur de l'Institut national australien de recherche épidémiologique sur le sida, « l'éradication du sida est une possibilité réaliste ».
La Société internationale du sida (IAS) a été fondée en 1987. Elle compte environ 10 000 membres, originaires de 153 pays.
Jean François Delfraissy - Directeur de l'ANRS (agence nationale de rercherche sur le sida)
«8 à 10 millions de patients seront traités dans le futur. Il reste encore 75 % des malades à traiter en Afrique. L'adhésion des patients du sud est liée à la gratuité de la prise en charge et à l'accessibilité du traitement sur le plan géographique.»
24/07/2007 par Michèle DIAZ
Directeur exécutif du Fond mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
«Lors de la première conférence sur le SIDA qui s'est tenue en 2001 à Buenos Aires, on ne recensait que 200 000 personnes sous traitement. Aujourd'hui le nombres de malades pris en charge s'élève à 2 millions !»
23/07/2007 par Joël Costi