par RFI (avec AFP)
Article publié le 20/09/2007 Dernière mise à jour le 20/09/2007 à 19:01 TU
Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), au moins 1,5 million de personnes sont affectées par les pires inondations qui aient atteint le continent africain depuis des dizaines d’années. Les pluies torrentielles ont atteint, depuis juillet dernier, une vaste zone s’étendant de la Mauritanie, à l’ouest, au Kenya à l’est. Près de 300 personnes ont été tuées par les eaux, notamment au Soudan, au Ghana et au Nigéria. L’Organisation météorologique mondiale (OMM) estime que ces inondations sont liées au phénomène climatique « La Niña » de refroidissement des eaux du Pacifique.
Le PAM a évalué en hausse le bilan des victimes de ces intempéries. L’Afrique de l’Ouest est la zone la plus touchée avec 500 000 personnes affectées dans 18 pays, spécialement au Ghana, au Togo, en Mauritanie, au Niger et au Mali. Le communiqué du PAM, diffusé mercredi à Dakar, signale qu’au Togo « quelque 60 000 personnes ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence, mais ce chiffre pourrait être plus élevé ».
En Mauritanie, la ville de Tintane, dans le sud-est du pays, a été complètement détruite par la force des eaux, qui avaient déjà tué deux personnes début août. Un mois et demi après la catastrophe, et malgré les millions d'euros débloqués par des pays tiers pour venir en aide aux sinistrés, les habitants vivent toujours sous les tentes.
La ville de Tintane devra être entièrement reconstruite. Un plan d'urbanisme élaboré par les autorités prévoit de construire des logements sociaux et de réhabiliter les réseaux d'eau et d'électricité.
Par Gabriel Kahn « La presse ougandaise fait état de plus de 18 morts cette semaine à cause des inondations.»Pluies records en Ouganda
Au Soudan, les inondations ont fait au moins 64 morts et 200 000 sans-abri. En Ethiopie, les pluies ont entraîné une montée alarmante des eaux dans cinq régions du pays. Plus de 180 000 personnes ont été touchées et 42 000 Ethiopiens ont dû être relogés dans des abris temporaires. Des pluies torrentielles se sont également abattues ce week-end en Ouganda, déplaçant des centaines de milliers de personnes. Des villages entiers ont disparu sous les eaux.
Climatologue
« Au Sahel, il ya 20 ans de précipitations anormales et nous cherchons à savoir si cela est dû au réchauffement climatique ou non. »
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