Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Environnement

Va-t-on vraiment vers le gel des OGM ?

par  RFI

Article publié le 20/09/2007 Dernière mise à jour le 20/09/2007 à 21:37 TU

Des militants de Greenpeace dans un champs de maïs OGM. (Photo: AFP)

Des militants de Greenpeace dans un champs de maïs OGM.
(Photo: AFP)

Dans le cadre du Grenelle de l'Environnement, le gouvernement s'acheminerait vers un gel de la commercialisation des semences OGM, selon le quotidien Le Monde daté de vendredi. Grâce à cette mesure, le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, lèverait le principal obstacle à un accord rapide sur le contenu d'une future loi sur les organismes génétiquement modifiés. Mais, selon le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, « la question n'est pas tranchée ». La décision sera prise par le président Nicolas Sarkozy après la concertation de fin octobre.

Principal argument avancé par le ministère de l'Environnement pour un gel des OGM : l'impossible contrôle de leur dissémination vers les autres cultures.

La nouvelle est plutôt saluée comme un geste fort du gouvernement qui espère lever ainsi le principal obstacle à un accord rapide sur le contenu d'une future loi. Car les associations de protection de l'environnement l'ont annoncé haut et fort, elles quitteront la table des négociations s'il n'y a pas moratoire sur les cultures des organismes génétiquement modifiés.

Si ce principe de geler les cultures OGM n'est pas encore officiel, il enregistre malgré tout une première avancée politique du Grenelle de l'Environnement : le principe de la loi est maintenant acté par le groupe de travail en vue de la concertation qui devrait se tenir fin octobre.

Cette nouvelle loi devrait durcir les possibilités des cultures transgéniques et encadrerait plus rigoureusement qu'aujourd'hui leur autorisation. Mais la partie n'est pas pour autant jouée.

La balle est aussi dans le camp du ministère de l'Agriculture. 22 000 hectares de maïs OGM ont été cultivés en 2007. Avec la nouvelle loi, demande Michel Barnier, pourront-ils être commercialisés ? 

Ce vendredi matin, le porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez a de toute façon annoncé, dans ce dossier décidément très politique et très sensible, qu'aucune décision n'avait été prise pour l'instant.

Il n'en faut pas plus pour que certains parlent déjà d'un couac gouvernemental.