par Marion Urban
Article publié le 19/10/2007 Dernière mise à jour le 19/10/2007 à 12:46 TU
Environ 200 millions de personnes dans le monde, selon les laboratoires pharmaceutiques, souffrent d’ostéoporose.
Une femme de plus de 50 ans sur trois et un homme de plus de 50 ans sur cinq en sont atteints, autant dans l’hémisphère nord que dans l’hémisphère sud.
La maladie qui s’attaque à la densité et la qualité des os se traduit souvent par des fractures à répétition, en particulier, de la hanche, des poignets, des bras, des jambes et des côtes.
La Journée mondiale contre l’ostéoporose se propose de sensibiliser le public à cette maladie, dont l’ignorance est un facteur de développement.
Maladie sournoise
L’ostéoporose est une maladie « sournoise ». Elle détruit les os à petit feu et le malade, jeune ou vieux, peut très bien passer des années sans s'apercevoir qu’il en est atteint. En général, c’est une fracture qui révèle l’ampleur de la maladie. Et la première fracture en entraîne rapidement d’autres.
Toutes les 30 secondes un habitant de l’Union européenne est victime d’une fracture liée à l’ostéoporose.
Le mode de vie, l’alimentation, les apports génétiques, certaines maladies (asthme, diabète, arthrite, cancer...) et les effets secondaires de certains médicaments peuvent être des facteurs aggravants, d’où la nécessité de contrôler ces facteurs et de vérifier régulièrement sa densité osseuse.
La vie des os
L’ostéoporose, c’est, littéralement, la maladie qui rend les os poreux.
Notre tissu osseux se renouvelle continuellement (10% chaque année). Dans ce mouvement de dégradation et de rénovation, deux sortes de cellules interviennent : les ostéoclastes qui attaquent l’os -le résorbent, disent les spécialistes- et les ostéoblastes, qui le régénèrent. L’équilibre est fragile entre les deux mouvements. Tant qu’il est maintenu, il n’y a pas de risques de dégradation.
Il y a trois phases dans la vie d’un os : croissance, plateau (20-45 ans), dégénérescence.
Les hormones ont un rôle important dans la constitution du tissu osseux, ce qui explique que la diminution d’œstrogène au moment de la ménopause aggrave la porosité du squelette.
Alimentation saine et soleil
C’est à l’adolescence que l’on se constitue le « réservoir » du futur tissu osseux. Les besoins en calcium (soja, figues, lait écrémé...) et en vitamine D (que procurent les rayons du soleil ou l’huile de foie de morue) doivent non seulement être comblés pour que le squelette puisse grandir, mais aussi pour assurer son avenir.
Au-delà de 20 ans, notre corps absorbe moins bien le calcium et réclame des doses supplémentaires. Un apport en protéines (volaille, viande rouge maigre, poisson, œufs, légumes secs, céréales..) est également essentiel à la santé osseuse.
Les statistiques indiquent que dans les régions à fort ensoleillement comme au Moyen-Orient, en Australie, Asie ou en Amérique latine, la population féminine souffre autant d’insuffisance en vitamine D que partout ailleurs.
Aucune statistique n'est cependant disponible pour le continent africain.
Un poids insuffisant prédispose à l’ostéoporose, mais un surpoids, qui augmente la pression sur les os, est tout aussi redoutable. D’où le conseil des médecins : bouger, faites de l’exercice, de préférence, en plein air.
« Le dépistage de l'ostéoporose se fait sur interrogatoire par le médecin.»
19/10/2007 par Michèle Diaz