par Christian Sotty
Article publié le 23/11/2007 Dernière mise à jour le 23/11/2007 à 15:10 TU
Les termites, tout le monde connaît : ce sont ces insectes dotés de pièces buccales broyeuses qui rongent les pièces de bois par l’intérieur. On peut aussi ajouter que chaque colonie de termites -que l’on appelle aussi fourmis blanches- a une femelle féconde, des ouvrières, des soldats stériles, et un mâle ailé…
Et, pour peu que des chercheurs allemands du Max Planck Institute et américains du Joint Genome Institute s’intéressent à leur cas, on peut entr’apercevoir un futur plein de promesses énergétiques pour notre société.
Pourquoi ? Parce que ces chercheurs se sont intéressés aux bactéries qui permettent aux termites de digérer la cellulose. Des bactéries qui, pour peu qu’on sache les maîtriser et exploiter industriellement leurs performances, permettrait non pas de transformer le plomb en or comme chez les alchimistes, mais plus sérieusement du bois en biocarburant !
Une feuille de papier A4 ou 2 litres d’hydrogène !
Car si l’intestin des termites est minuscule, il fonctionne comme un bio-réacteur remarquablement performant. C’est la raison pour laquelle nos chercheurs ont procédé à une analyse génétique poussée des cellules microbiennes présentes dans l’intestin des termites.
Et là : bingo ! Ils ont mis en évidence des bactéries spécifiques responsables de l’hydrolyse de la cellulose et de la xylane, deux éléments utilisés pour fabriquer des biocarburants ! Un chiffre : une simple feuille de papier de format A4 digérée par un termite peut être théoriquement transformée en 2 litres d’hydrogène. Ce fameux hydrogène dont on pense qu’il sera le carburant idéal du futur…
Si j’étais termite, je serais inquiet…