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Nobel de la paix

Le GIEC et Al Gore, couronnés à Oslo

par  RFI

Article publié le 10/12/2007 Dernière mise à jour le 10/12/2007 à 14:52 TU

Rajendra Pachauri, président du groupe intergouvernemental sur le changement climatique (GIEC) et Al Gore, l'ancien vice-président des États-Unis, ont reçu conjointement, ce 10 décembre, le prix Nobel de la paix des mains du comité Nobel, à Oslo, en Norvège. Tous deux ont quitté la conférence de Bali sur le climat pour être présents à la cérémonie.

Al Gore et Rajendra Pachauri.(Photo : Reuters)

Al Gore et Rajendra Pachauri.
(Photo : Reuters)

L'Indien Rajendra Pachauri, 67 ans, au nom du Groupe intergouvernemental sur le changement climatique (GIEC) et l'ancien vice-président des États-Unis, Al Gore, 59 ans, ont reçu une médaille en or, le diplôme Nobel ainsi qu'un chèque de près de 1,1 million d'euros des mains du président du comité Nobel, Ole Mjoes.

Dans son discours, Ole Mjoes a longuement insisté sur l'originalité et la qualité du travail du GIEC, qui a permis « l'éveil des consciences » sur des questions fondamentales concernant l'avenir de la planète.

Évoquant les talents de « grand communicateur » d'Al Gore, candidat malheureux aux élections présidentielles américaines de 2000, Ole Mjoes s'est félicité que « les défaites politiques peuvent avoir d'heureux effets ».

 « Pourquoi attribuer un prix Nobel de la paix à l'Environnement ? » s'est interrogé le président du comité Nobel  « parce que nous avons une conception élargie de la paix dans notre comité (...) Auparavant, il s'agissait de récompenser les individus qui empêchaient les conflits (...) mais, en sciences politiques modernes, le maintien de la paix c'est aussi la préservation de la vie ».

« La volonté politique est une énergie renouvelable »

Les co-lauréats du prix Nobel de la paix 2007 ont saisi l’opportunité de la cérémonie officielle du comité Nobel à Oslo, pour se faire une fois de plus les avocats de la survie de la planète.

Le président du GIEC, qui rassemble quelques 3 000 experts mandatés par l'Organisation des Nations unies, s'est livré à la description d'un paysage de catastrophes et de conflits à venir, enjoignant les États à agir rapidement.

« Les États-Unis et la Chine [qui] sont les deux principaux émetteurs de CO2, surtout mon propre pays , devront faire les gestes les plus audacieux sous pein d'être jugés par l'Histoire pour leur inaction », a déclaré Al Gore. « Les deux pays devraient cesser d'utiliser le comportement de l'autre comme une excuse pour bloquer » les efforts internationaux de réduction de gaz à effet de serre. « Nous avons tout ce qu'il faut pour nous atteler à la tâche, sauf peut-être la volonté politique, mais la volonté politique est une énergie renouvelable ».

Les prix Nobel de littérature, de chimie, de physique, de médecine et de sciences économiques seront remis plus tard ce lundi, à Stockholm, en Suède.