Réchauffement climatique

Paris réunit les grands pollueurs

par RFI

Article publié le 15/04/2008 Dernière mise à jour le 16/04/2008 à 14:32 TU

Le boulevard périphérique à Paris.
(Photo : AFP)

Alors que certains membres de la communauté scientifique s'inquiètent de la lenteur des négociations face à l'urgence climatique, les négociations se poursuivent pour un accord de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le président du Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (GIEC), Rajendra Pachauri, dénonce un manque d'engagement des pays riches. Le plus haut responsable de la lutte contre les changements climatiques à l'Onu, Yvo De Boer, espère que cette réunion des grands pollueurs, dans la capitale française, permettra de faire avancer le dossier : « Sans accélérer la conclusion des négociations, je crois qu'une meilleure entente entre ces grandes économies sera utile pour aller de l'avant ».

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Le but de cette conférence est que d'abord les représentants se parlent franchement ce qui explique que les débats auront lieu à huis clos. Aucune mesure chiffrée n'est attendue. Aucun accord particulier ne sera élaboré. L'objectif n'est pas là.

Il s'agit d'une réunion parallèle menée sous l'égide de l'Onu, engagée à l'initiative des États-unis. Elle constitue un cadre d'échanges entre des nations crispées sur la manière de s'y prendre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et préparer une suite au Protocole de Kyoto pour l'après 2012.

Les intérêts financiers sont énormes. Les 16 économies principales de la planète sont concurrentes. Elles doivent cependant décider ensemble de la manière de procéder la plus écologique possible. Aucun pays ne doit se sentir lésé par rapport à d'autres.

Le temps presse. On prévoit que la planète puisse se réchauffer de 2° d'ici à 2100 et les conséquences climatiques n'épargneront aucun pays.

Les MEM rassemblent les 8 pays les plus industrialisés du G8, les cinq grands pays émergents (Chine, Inde, Brésil, Afrique du sud, Mexique), ainsi que la Corée, l’Indonésie et l’Australie - des pays qui sont responsables de 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et le même pourcentage de la consommation d’énergie. Brice Lalonde explique les objectifs de cette réunion.