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Biodiversité

Tous les requins ne sont pas à mettre dans le même filet !

par Dominique Raizon

Article publié le 28/04/2008 Dernière mise à jour le 29/04/2008 à 10:15 TU

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Le Marinarium de Concarneau (Bretagne, ouest) abrite, jusqu'au 31 mai 2008, une exposition intitulée Requins, entre peur et connaissance. Elle rend hommage au seigneur des mers qui explore tous les océans depuis 450 millions d’années. Le saviez-vous? Sur quelque cinq cents espèces identifiées, seule une dizaine représentent un réel danger pour l'homme ...

Il intrigue, apeure, passionne, mais il ne laisse jamais indifférent : effrayant prédateur, le requin inspire la crainte sous nos latitudes, mais sa puissance lui vaut le respect dans d’autres civilisations qui le vénèrent. Mythifié par le cinéma, qui a exploité son délit de « sale gueule » -et une terrible mâchoire dotée de double rangée de dents acérées !-, l’animal séduit par ailleurs les designers automobiles fascinés par sa morphologie élégante et sa rapidité de déplacement.

L’exposition, pédagogique, présente le requin dans tous ses états et approche l’animal sous différents angles (ethnologie, histoire naturelle, pêche et exploitation sous marine. Elle rappelle que les requins, qui se situent quasiment au sommet de la chaîne alimentaire de l’océan, sont aujourd’hui victimes de l’activité humaine.

Requin blanc, sud de l'Australie.(Photo : Niranjan, sous <em>Creative Commons Attribution</em>)

Requin blanc, sud de l'Australie.
(Photo : Niranjan, sous Creative Commons Attribution)

 

Nécessaires à l’équilibre de l’écosystème marin 

Parce que le requin est globalement et sans discernement décrit comme un serial killer, les requin marteau, requin blanc et requin baleine -ce dernier ne se nourrit que de plancton !-, sont de fascinants animaux sauvages aujourd'hui menacés de disparition.

On évalue à près de 100 millions, le nombre de requins tués chaque année dans le monde, tantôt piégés dans les filets de pêche industrielle, tantôt victimes de la convoitise que suscitent leurs ailerons.

Seule une dizaine d’espèces sur 500 représente un danger pour l’homme

Pourtant, sur quelque 500 espèces identifiées seule une dizaine représente un réel danger pour l’homme. Les scientifiques ont voulu, par cette exposition, sensibiliser le visiteur au fait que l’animal est nécessaire à l’écosystème marin et que seule une dizaine d’espèces représente un réel danger pour l’homme.

Installé dans la plus vieille station marine du monde, construite en 1859 par Victor Coste, professeur au Collège de France, le Marinarium de Concarneau est un musée de laboratoire scientifique. Les viviers d'origine, dédiés  à l'origine à l'élevage des animaux marins, subsistent toujours. Mais ce centre de recherche, entièrement rénové a réouvert ses portes en 2002, exposant dorénavant les travaux des chercheurs dans les domaines de la vie marine, de l'environnement et des ressources de l'océan.

Pour en savoir plus :

Marinarium, place de la Croix 29900- Concarneau