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Neurosciences

Des chercheurs de l'Université Johns Hopkins (Maryland, est) ont observé que les effets de bien-être spirituel et de plénitude provoqués par l'hallucinogène psilocybine contenu dans des champignons paraissent être durables ...

par Dominique Raizon (avec AFP)

Article publié le 04/07/2008 Dernière mise à jour le 04/07/2008 à 15:48 TU

L’idée était de vérifier la durée et le seuil de réactivité du sujet ayant consommé ce type de champignon, dans des conditions très contrôlées. Les scientifiques ont dont conduit une étude sur 36 volontaires qu'ils ont suivis pour mesurer la durée des « effets de bien-être ». La durée des effets qualifiés de « bénéfiques » a été estimée à « plus d'un an ». Cette étude, publiée mardi 2 juillet 2008 aux Etats-Unis, pourrait conduire à la mise au point de traitements susceptibles d’aider certains malades souffrant d'anxiété liée à un cancer ou de dépression.

« La vaste majorité de ces volontaires ont caractérisé leur expérience (depuis 14 mois) comme la plus ou l'une des plus constructives personnellement et aussi des plus significatives spirituellement de leur vie », explique le Dr Roland Griffiths, professeur de psychiatrie et de et de neuro-sciences et principal auteur de cette communication parue dans le Journal of psychopharmacology. « Rarement, en recherche psychologique, on peut observer des effets positifs aussi durables à la suite d'une seule expérience de laboratoire », ajoute-t-il.

Possible risque de déclencher de la peur ou de l'anxiété

Les participants, « tous en bonne santé physique et mentale, d'un niveau élevé d'études et avec une vie spirituelle active », précise le Dr Griffiths, ont fait part « d'une expérience totalement mystique » après avoir consommé de la psilocybine. Les champignons contenant de la psilocybine ont été utilisés dans certaines cultures pendant des siècles à des fins religieuses, divinatoires ou par des guérisseurs. Or, la psilocybine est un alcaloïde qui agit sur certains des mêmes récepteurs du cerveau que la sérotonine, un neurotransmetteur.

L'équipe de recherche précise que si cet hallucinogène est utilisé dans un contexte de moindre supervision médicale, le possible risque de déclencher de la peur ou de l'anxiété pourrait provoquer des comportements risqués.

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