par Dominique Raizon
Article publié le 21/08/2008 Dernière mise à jour le 21/08/2008 à 09:14 TU
Des scientifiques ont longuement examiné le Polypterus senegalus, qui aurait des écailles similaires à celles dont les poissons étaient parés il y a plusieurs millions d'années, d'où son surnom d'« anguille dinosaure ». Les écailles de ce prédateur de 40 centimètres sont constituées de plusieurs strates qui permettent d'atténuer la puissance d'une attaque telle qu'une morsure, d'empêcher toute pénétration dans des tissus plus sensibles et enfin de limiter un éventuel dégât à la zone située juste autour de l'impact.
L'extraordinaire résistance de ces écailles
Des ingénieurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT), financés par le Pentagone, ont analysé plusieurs écailles qui ont été prélevées sur des poissons vivants. Ces minuscules boucliers, formés de quatre couches différentes, ont ensuite été soumis à des simulations de morsures.
Selon les chercheurs, la géométrie « fascinante » de chacune de ces quatre couches et la façon dont elles s'articulent entre elles contribuent à expliquer l'extraordinaire résistance de ces écailles, porteuses de promesses pour des applications concrètes. « De nombreux mécanismes que nous décrivons pourraient être transposés pour des systèmes de protection pour les humains », a souligné Christine Ortiz, professeur associée au MIT.
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