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Sécurité alimentaire

Pesticides : les ONG ne sont pas d’accord avec l’UE

par  RFI

Article publié le 01/09/2008 Dernière mise à jour le 01/09/2008 à 10:23 TU

La Commission européenne, qui affirme se fonder sur des « données scientifiques », a défendu vendredi dernier de nouvelles normes en matière d’autorisation de résidus de pesticides dans les aliments. Le nouveau règlement, qui harmonise des normes jusqu'ici fixées au niveau national, entre en vigueur le1er septembre, mais il n’est pas au goût de plusieurs organisations non gouvernementales, qui estiment que ce règlement a en réalité pour effet d'entraîner une augmentation « spectaculaire » des limites existantes de résidus de pesticides autorisés dans les aliments.
Une pulvérisation de pesticides en Allemagne.(Photo : Peter Foerster / AFP)

Une pulvérisation de pesticides en Allemagne.
(Photo : Peter Foerster / AFP)


« Dans plusieurs cas, l'UE a établi des limites maximales en résidus alors que les Etats membres n'en avaient pas, rendant notre alimentation plus sûre », a fait valoir la Commission européenne. « Il y a eu un ensemble de calculs qui ont été faits pour prendre en compte un maximum de paramètres, l'objectif étant de favoriser une plus grande sécurité alimentaire », a précisé Nathalie Charbonneau, porte-parole de cette Commission.

Nouvelles normes européennes mises en accusation par des ONG

« Un enfant de moins de 20 kg qui consommerait une demi-pomme ou 7 grains de raisin ingèrerait une dose de pesticides dangereuse pour sa santé. »

écouter 01 min 05 sec

29/08/2008 par Patrick Chompré

 
L'UE se penchera sur toute nouvelle étude scientifique

Mais, selon plusieurs organisations dont Greenpeace et le réseau PAN Europe (Pesticide Action Network), la Commission a étalonné ses nouvelles normes en identifiant pour chaque pesticide le pays ayant la plus « mauvaise » limite de sécurité et, de surcroît, elle n’a pas évalué les effets cumulatifs des pesticides sur la santé humaine.

La Commission rejette les accusations en assurant avoir mené une analyse plus large que les ONG et en estimant que celles-ci s’appuient sur des données « imprécises ». Elle assure néanmoins qu’elle « examinera toute étude qui lui sera soumise. S'il s'avère que l'une d'elle contient de nouvelles preuves scientifiques selon lesquelles les limites maximales en résidus ne garantiraient pas la sécurité alimentaire, la Commission demandera un avis à l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) », conclut-elle.