par Christian Sotty
Article publié le 27/10/2008 Dernière mise à jour le 28/10/2008 à 12:19 TU
Le secret a été bien gardé dans la mesure où les travaux qui ont abouti à la réalisation de ce cœur artificiel - dont certains composants ont été testés jusqu’à présent sur des animaux - ont été engagés voici une quinzaine d’années.
A l’origine, c’est la rencontre entre le professeur Alain Carpentier, spécialiste des greffes et des prothèses cardiaques, et Jean-Luc Lagardère, le PDG de Matra aujourd’hui décédé, qui a permis l’entreprise. Le premier cherchait l’appui d’une société impliquée dans les hautes technologies, et le second était un grand visionnaire. Avec une clause de la part du professeur Carpentier : l’impératif de secret total.
sur le coeur artificiel « Le coeur artificiel n'est autre que la continuation de mes recherches sur les valves artificielles. »Pr Alain Carpentier
Testé sur des veaux et des moutons
Si bien qu’aujourd’hui, par le biais d’une société fondée en 1993 et baptisée « Carmat » (Car- pour Carpentier et Mat- pour Matra), ce cœur artificiel implantable réalisé en matériaux biocompatibles et qui ressemble comme deux gouttes d’eau au cœur humain, a été réalisé et présenté au public le 27 octobre 2008.
Administrateur et président de Biotech
« L'originalité du projet Carmat c'est de minimiser la coagulation. »
Protégé par une série de brevets, ce cœur artificiel a été testé sur des veaux et des moutons au cours des dix dernières années. Et il a fallu quatre années pour élaborer la forme et la taille optimales de cette prothèse qui reproduit fidèlement le fonctionnement du cœur humain, grâce notamment à des capteurs électroniques issus de hautes technologies aéronautiques et spatiales.
Si l’aval officiel des autorités médicales ne saurait tarder, les premiers essais cliniques chez l’homme pourraient débuter d’ici environ deux années, en France ou à l’étranger.
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