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Biotechnologie

Les microalgues marines, à la pompe ou en cachets

Article publié le 28/11/2008 Dernière mise à jour le 28/11/2008 à 14:59 TU

Souches de microalgues.(Photo: Ifremer/ Michel Gouillou)

Souches de microalgues.
(Photo: Ifremer/ Michel Gouillou)

Le laboratoire Physiologie et Biotechnologie des algues, rattaché à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, a été récompensé pour son implication dans de nombreux projets concernant la santé et le domaine de l’énergie. Dirigé par Jean-Paul Cadoret au centre Ifremer de Nantes, ce laboratoire est dédié à l'étude des microalgues et est impliqué dans de nombreux projets de recherche menés en partenariat comme, par exemple, la production de biocarburant à partir de microalgues ou bien encore des recherches sur l’application de molécules très originales dans le traitement de cancers.

Prometteuses de nombreuses innovations, les microalgues sont des organismes microscopiques qui poussent par photosynthèse en transformant l’énergie solaire en énergie chimique. Leur très petite taille est inversement proportionnelle à leur teneur en lipides et leur rendement à l’hectare est dix fois supérieur à celui des oléagineux tels que le colza ou le tournesol. En moyenne leur population double chaque jour.

Le laboratoire de l’Ifremer s’intéresse donc à la possibilité d’accroître le rendement de cette algue, sans manipulations génétiques, pour produire le plus rapidement possible des lipides susceptibles de servir de biocarburant sous forme d’huile. Riches en lipide, les microalgues sont capables de faire tourner un moteur ! Le laboratoire cherche le moyen d’optimiser la bioproduction et les techniques d’extraction, de la micro-algue à la pompe.

Deux grands projets : Photomer et Shamash

« Outre les acides gras, les microalgues contiennent des molécules très recherchées dans les domaines agro-alimentaire et pharmaceutique, comme les Oméga 3 et les antioxydants. Il nous faut améliorer les procédés de séparation de ces molécules », souligne par ailleurs Olivier Bernard, chargé de recherche à l'Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique).

La vie est apparue dans les océans: des substances primitives existent donc qui ont permis la vie dans des conditions difficiles. Les chercheurs considèrent qu'elles seraient dotées de performances supérieures aux substances actuellement sur le marché au plan de la photochimie tout en étant bio-compatibles. Le projet Photomer a pour objectif d'identifier des composés d'origine marine pour la photochimiothérapie des cancers.

Le laboratoire dirigé par Jean-Paul Cadoret vient donc d’être distingué par les trophées de l’Institut national de production industrielle de l’innovation pour ses travaux concernant le projet Photomer, dans le domaine de la santé, conduit en partenariat avec l’université de la Rochelle et le Centre hospitalier universitaire de Nantes, le Cancéropole Grand Ouest et l’Agence nationale de recherche (ANR) ainsi que pour le projet Shamash dans le domaine de l’énergie, coordonné par L’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) et labellisé par le pôle de compétitivité « Mer ».

Pour en savoir plus :

Consulter le site de l'Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer : Microalgues, les enjeux de la recherche