par Dominique Raizon (avec AFP)
Article publié le 28/11/2008 Dernière mise à jour le 01/12/2008 à 10:53 TU
En 1988, l'Assemblée générale a exprimé sa vive préoccupation à propos de la pandémie de sida. Avec 33 millions de personnes atteintes aujourd'hui par le VIH, le sida, maladie contrôlée par des trithérapies qui ne font qu'endormir le virus, reste une pandémie de premier plan. Combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies est l'un des objectifs du Millénaire pour le développement. Les 191 Etats membres de l'ONU se sont engagés à réaliser, d'ici à 2015, ces objectifs.
« Mener, responsabiliser, s'activer », le slogan de cette 20e Journée mondiale devrait, selon les organisateurs, souligner « le leadership politique nécessaire pour respecter les engagements pris, en particulier la promesse d'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien ».
La lutte contre le sida cherche un nouveau souffle : les pays du Sud sont toujours en manque de traitements et la recherche s'est engagée sur de nouvelles pistes après l'échec d'un essai de vaccin. On est loin d'un « accès universel » aux traitements, puisqu'une majorité des personnes atteintes, essentiellement en Afrique, n'y ont pas accès. Selon les données de l’Organsiation mondiale de la santé, quand une personne est mise sous traitement, trois sont contaminées dans le monde.
Décalage entre traitement et nouvelles contaminations
La situation est tout aussi préoccupante dans les pays du Nord : des milliers de personnes ignorent qu'elles sont infectées et, en France par exemple, en 2007, 5 200 nouvelles infections ont été identifiées.
« Ne laissons pas le sida nous prendre de vitesse ! », martèle l'association Aides qui, à l'occasion de la Journée, a prévu un grand compteur sur la place de l'Opéra à Paris mettant en évidence le décalage entre traitements et nouvelles contaminations.
En 1988, l'OMS avait proclamé le 1er décembre Journée mondiale du sida. L'Assemblée générale a souligné l'importance de cette manifestation pour maintenir une forte mobilisation.Directeur du Fonds mondial contre le sida
«Les besoins en santé sont loin d'être couverts [...] Seulement 35% des personnes qu'on estime être en besoin de traitements reçoivent des traitements anti-rétroviraux.»
Le sida en Afrique...
« Jacob Zuma a promis de faire chuter le taux de prévalence du sida de moitié d'ici 2011, s'il est élu l'an prochain. »
« Des problèmes de gestion, des dossiers mal préparés, le Burundi vient de traverser une période très difficile sur le front de la lutte contre le sida. »
Médecin français, directeur à Dakar du département Sida de l'Unicef pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale
« On fait un jeu de rôle avec les jeunes, où ils s'amusent d'une certaine façon, mais ils apprennent des moyens de négocier des situations [face au VIH]. »
Chargé des programmes Unicef France au Lesotho
« Il n'y a que deux pédiatres nationaux dans le système de santé public au Lesotho. Donc on est dans un pays où l'exception c'est la disponibilité de médecins. »
Pour en savoir plus :
Consulter les sites suivants
- VIH 2008, Sommet européen diagnostic
- Guide gratuit d’information sur le VIH, Têtu +
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