par Dominique Raizon (avec AFP)
Article publié le 19/10/2009 Dernière mise à jour le 19/10/2009 à 17:35 TU
Certaines îles, comme les îles Marshall, sont menacées par la montée des eaux due au réchauffement climatique.
(Source : Greenpeace / S. Morgan)
Selon des estimations scientifiquement fondées, des îles du Pacifique pourraient être englouties sous les eaux plus rapidement que prévu et leurs dirigeants doivent anticiper l'évacuation des populations menacées.
De nouvelles projections scientifiques montrent que le rythme de l'augmentation du niveau de la mer est plus rapide que les prévisions faites en 2007 par le rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), a affirmé le scientifique. « On s'attend désormais à une élévation du niveau de la mer de plus d'un mètre d'ici la fin du siècle », a déclaré Patrick Nunn, constituant une menace directe sur les atolls coralliens à basse altitude, comme aux îles Marshall, à Tuvalu ou à Kiribati.
Changement climatique et mouvements migratoires
« Le déplacement de population est l'une des choses les plus difficiles, car il faut convaincre les gens que l'endroit où ils vivent depuis des siècles n'est plus viable », a déclaré Patrick Nunn, qui travaille sur cette question depuis 24 ans.
Des projets d'adaptation ont été proposés pour les zones de faible altitude afin qu'elles puissent résister à la montée du niveau marin mais, selon le chercheur, dans certains territoires comme Tuvalu ou Marshall, il n'y a pas d'autre solution que d'évacuer la population.
L'expert a recommandé aux pays insulaires de la région de solliciter l'aide internationale lors du sommet. Il a également exhorté les dirigeants de ces pays à anticiper ces déplacements de population qui pourraient intervenir d'ici 2050, voire dès 2020.
Au même moment, au Royaume-Uni
Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, a appelé lundi au « succès » du prochain sommet de Copenhague sur le climat, afin d'éviter une « catastrophe » pour la planète, au dernier jour du Forum des économies majeures sur l'énergie et le climat (MEF) : « Il y a dorénavant moins de cinquante jours pour fixer le cours des cinquante prochaines années et plus », a déclaré Gordon Brown.
C'est la cinquième fois que les membres du MEF se réunissent depuis sa création. Le Forum réunit notamment le Royaume-Uni, la France, l'Italie, l'Inde, l'Allemagne, le Japon, les Etats-Unis, la Russie et le Brésil. Plusieurs pays ont également été invités, comme le Lesotho, les Maldives, le Bangladesh, le Costa Rica, l'Ethiopie et l'Algérie.
Le Forum est la dernière conférence internationale sur le climat à avoir lieu avant une ultime session de négociations prévue du 2 au 7 novembre 2009 à Barcelone (Espagne), préalable au sommet de Copenhague.
22/06/2007 à 13:25 TU