Cyclisme
Virenque passe aux aveux
par Gérard Dreyfus
Article publié le 24/10/2000 Dernière mise à jour le 23/10/2000 à 22:00 TU
Au deuxième jour du procès Festina, l'ancien coureur vedette de l'équipe, Richard Virenque, est passé aux aveux. Il a reconnu à la barre du tribunal avoir pris des produits dopants. Il n'a pas résisté bien longtemps à la pression des accusations du soigneur de l'équipe, Willy Voet.
Dopé mais pas coupable. Pendant vingt-sept mois, Richard Virenque, seul contre tous, a nié l'évidence. S'il avait pris des produits dopants, c'était «à l'insu de son plein gré», pour reprendre la formule caricaturale que lui ont prêtée les humoristes, se conformant aux prescriptions du médecin de l'équipe, le Docteur Eric Rijckaert. «Il s'agissait, clamait-il en guise de défense, de vitamines et de fortifiants». Moins de vingt-quatre heures après l'ouverture du procès, sur les recommandations de son avocat, Richard Virenque a demandé à prendre la parole dès la reprise des audiences. Il a reconnu avoir fait comme les autres, pour ne pas « sortir du troupeau ». «Toute autre attitude, a-t-il ajouté, m'aurait condamné à être le mouton». Faute avouée beaucoup plus tôt eût été à moitié pardonnée ; mais là, Richard Virenque s'est mis dans un très mauvais cas. D'autant que les témoignages de ses proches au sein de l'équipe sont accablants. Devant le tribunal, lundi, Bruno Roussel, directeur de la formation Festina, a affirmé que Virenque était demandeur, qu'il était le premier à mettre la pression, qu'il voulait absolument les produits que d'autres équipes utilisaient déjà.
Virenque en prison ?
Le cas Virenque est, en partie, réglé. Sportivement, il a peu de chance de pouvoir un jour reprendre son métier de coureur cycliste. Selon les règlements de l'Union cycliste internationale (UCI), il risque une peine de suspension de six mois à un an pour usage de produits dopants. Désormais sans employeur, après la cessation d'activité de l'écurie italienne Polti, il n'en trouvera aucun pour l'absoudre de sa faute. Pénalement, Richard Virenque n'est pas à l'abri d'une peine d'emprisonnement pour «complicité d'importation, de détention, de cession, d'offre, d'acquisition de substances vénéneuses, complicité de circulation, de détention irrégulière et d'importation en contrebande de marchandises prohibées». Ses mensonges répétés constitueraient une circonstance aggravante dans l'hypothèse où, comme beaucoup le disent, il aurait incité ses coéquipiers à la consommation des produits interdits. Ce sera maintenant l'aspect le plus spectaculaire d'un procès prévu pour une durée de trois semaines.
Un procès qui, désormais, n'est plus celui d'une petite dizaine de prévenus, mais bien celui du dopage, dans le cyclisme et, d'une manière plus large, dans le sport. On peut s'attendre à de nombreuses révélations, à des mises en accusation de toutes sortes. Le cyclisme ne sortira sûrement pas blanchi de cette affaire mais la chasse au dopage marquera-t-elle peut-être quelques points, même si, avant le procès de Lille, le président de la Fédération française de cyclisme, Daniel Baal, se déclarait sans illusions : «les dopeurs sont plus forts que ceux qui les contrent».
Virenque en prison ?
Le cas Virenque est, en partie, réglé. Sportivement, il a peu de chance de pouvoir un jour reprendre son métier de coureur cycliste. Selon les règlements de l'Union cycliste internationale (UCI), il risque une peine de suspension de six mois à un an pour usage de produits dopants. Désormais sans employeur, après la cessation d'activité de l'écurie italienne Polti, il n'en trouvera aucun pour l'absoudre de sa faute. Pénalement, Richard Virenque n'est pas à l'abri d'une peine d'emprisonnement pour «complicité d'importation, de détention, de cession, d'offre, d'acquisition de substances vénéneuses, complicité de circulation, de détention irrégulière et d'importation en contrebande de marchandises prohibées». Ses mensonges répétés constitueraient une circonstance aggravante dans l'hypothèse où, comme beaucoup le disent, il aurait incité ses coéquipiers à la consommation des produits interdits. Ce sera maintenant l'aspect le plus spectaculaire d'un procès prévu pour une durée de trois semaines.
Un procès qui, désormais, n'est plus celui d'une petite dizaine de prévenus, mais bien celui du dopage, dans le cyclisme et, d'une manière plus large, dans le sport. On peut s'attendre à de nombreuses révélations, à des mises en accusation de toutes sortes. Le cyclisme ne sortira sûrement pas blanchi de cette affaire mais la chasse au dopage marquera-t-elle peut-être quelques points, même si, avant le procès de Lille, le président de la Fédération française de cyclisme, Daniel Baal, se déclarait sans illusions : «les dopeurs sont plus forts que ceux qui les contrent».
