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Jeux Olympiques

C'est bien parti pour Paris

par Gérard Dreyfus

Article publié le 29/03/2001 Dernière mise à jour le 28/03/2001 à 22:00 TU

Après Pékin, Osaka, Toronto et Istanbul, Paris a accueilli pendant quatre jours la Commission d'évaluation du Comité International Olympique chargée d'examiner le dossier de candidature de chacune des cinq villes candidates à l'organisation des Jeux d'été de 2008. Les acteurs de la candidature de Paris ont acquis la conviction que la capitale française était bien partie dans la course à la désignation (qui interviendra le 13 Juillet à Moscou) après les propos très positifs du Président de la commission d'évaluation, le Néerlandais Hein Verbruggen.
«C'est bien parti» a lancé, lors de la visite des quinze examinateurs du CIO (Comité international olympique), la ministre française de la jeunesse et des sports, Marie-George Buffet. «Paris présente des garanties très fortes et, derrière elle, toutes les autorités françaises», a répondu, comme en écho, Hein Verbruggen, le président de la commission d'évaluation du CIO. En quatre jours d'une inspection menée tambour battant, la commission a pu visiter toutes les installations, celles qui existent, et celles que les Français construiront si Paris est retenue pour abriter les Jeux de 2008. Il manque encore une piscine, un vélodrome et une arène multi-sports dont les sites ont déjà été retenus, de même que le lieu d'implantation du village olympique qui jouxtera le stade de France édifié à l'occasion de la Coupe du Monde de football de 1998. Le stade de France qui abritera plus particulièrement les compétitions d'athlétisme.

Le premier ministre, Lionel Jospin, a défendu devant ses hôtes la candidature de Paris qui concilie «le c£ur et la raison». La raison, a-t-il dit, c'est d'abord la rigueur financière du projet, en rappelant que son coût total s'élèverait à vingt-deux milliards de francs. Moins d'un quart des dépenses sera à la charge des collectivités publiques, le reste étant financé par des entreprises privées. Les responsables de Paris 2008 ont précisé la répartition des sources de financement: droits TV (42%), billetterie (25%), partenariats divers (19%) et programme top-sponsors (10%), et 4% de ressources diverses. Le prix moyen du billet serait de cent cinquante francs. Le Comité prévoit la vente de neuf millions de billets. Ce ne sont là que quelques chiffres d'un dossier qui n'en manque pas et qui ont, semble-t-il, convaincu les examinateurs.

Le choix sera fait le 13 juillet prochain

Oui, Paris a le droit de rêver à moins de quatre mois du jour J. Pourtant le choix du CIO lors des éditions précédentes a parfois relevé de l'irrationnel, en tout cas il n'a pas toujours privilégié le seul aspect sportif des Jeux Olympiques. On voit, par exemple, toutes les difficultés aux quelles est confrontée la ville d'Athènes pour 2004. Si Paris possède un très bon dossier, pour autant elle n'est pas garantie d'enlever la décision en particulier face à Pékin, qui avait échoué de deux voix contre Sydney et dont la candidature répond à des critères géopolitiques. Pékin, capitale du pays le plus peuplé du monde, n'a jamais hébergé une compétition d'envergure planétaire; Pékin, c'est un marché en devenir pour les grandes multinationales; Pékin deviendra lors des décennies à venir un des centres du monde, à tout point de vue. Son seul handicap, en dehors de son inexpérience, c'est sa situation politique interne avec le non-respect avéré des droits de l'Homme; ce qui lui vaut d'avoir beaucoup de détracteurs qui ne manqueront pas d'intervenir dans le choix du Comité international olympique, lui-même toujours sous surveillance depuis le scandale des pots de vin d'il y a deux ans.

Non, rien n'est fait, même si on s'accorde généralement à penser que le choix définitif se fera entre Paris et Pékin, Toronto, Osaka et surtout Istanbul figurant au rôle de gros outsiders. D'ici le 13 juillet, les candidates vont chercher à convaincre les grands électeurs par des offensives de charme non officielles puisqu'elles sont désormais prohibées. La commission d'évaluation remettre son dossier d'appréciation à la mi-Mai. Ce sera un élément important dans le processus de choix, mais la ville qui obtiendra la meilleure note ne sera pas assurée d'être élue le 13 Juillet.

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