Sports
Le Tour de France 2007 partira de...Londres
par Gérard Dreyfus
Article publié le 26/10/2006 Dernière mise à jour le 26/10/2006 à 13:26 TU
Les organisateurs du Tour de France ont révélé tous les détails de l'édition 2007 dont le départ sera donné le 7 juillet de Londres. L'épreuve s'achèvera, comme d'habitude, sur les Champs-Elysées à Paris trois semaines plus tard. L'épreuve fera étape dans les Flandres et franchira les Alpes avant les Pyrénées. Impossible de dire que l'épreuve a été taillée sur mesure pour tel et tel coureur car, miné par les scandales de dopage, on ne sait qui sera au départ de la 94e édition, de même qu'on ne sait toujours pas si Floyd Landis est bien le vainqueur courue cette année.
Le parcours du 94 ème Tour de France du 7 au 29 juillet 2007, étape par étape, publié par letour.fr.
(Photo : letour.fr)
(Photo : letour.fr)
Les organisateurs du Tour de France ont une constance qui pourrait forcer l'admiration. Vaille que vaille, année après année, ils s'escriment à varier les plaisirs des candidats au maillot jaune, à innover, à dénicher le coin où l'épreuve n'était pas passée, ce qui après plus d'un siècle d'existence relève de l'exploit. Le Tour, en dépit des attaques multiples qu'il a subies de par la faute des coureurs et de leurs accompagnateurs de toutes sortes, demeure un monument dans le champ de ruines qu'est devenu le cyclisme international.
Les autres Tours (Giro, Vuelta) vivotent tant bien que mal et demeurent souvent réservés à des coureurs locaux. Les plus belles des classiques ne se portent guère mieux. Le Tour de France est l'ultime rempart avant une possible disparition de la discipline. Sans lui, il y a belle lurette que le vélo aurait disparu des écrans de télévision. On aura beau argumenter que le Tour est un événement extraordinairement populaire, il l'est sans doute davantage à la fois pour son côté kermesse itinérante multicolore et pour l'exaltation - à l'insu de son plein gré certes - de sentiments sinon nationalistes en tout cas très chauvins, bien que les équipes nationales aient disparu depuis très longtemps.
Chef-d'oeuvre en péril
Ce chef-d'oeuvre en péril saura-t-il encore longtemps résister à la gangrène du dopage qui n'a cessé de le ronger depuis dix ans? Les remèdes apportés par les organisateurs et par les instances internationales qui gèrent le cyclisme n'ont pas dissipé le malaise. Au contraire, il a semblé se creuser après les accusations portées contre l'Américain Lance Armstrong, septuple vainqueur, et son compatriote Floyd Landis qui a pris cette année sa succession, mais dont nul ne sait si la victoire ne finira pas par lui être retirée. Si bien que la présentation du Tour de France qui était traditionnellement l'un des rendez-vous sportifs de l'automne ne constitue plus un événement majeur du calendrier. D'autant que personne ne sait qui en prendra le départ au mois de juillet, certains, qui semblent à l'écart des scandales, pouvant à tout moment être mis en cause directement ou indirectement. Selon le directeur du Tour, Christian Prudhomm : seront à Londres, le 7 juillet, «les équipes qui le mériteront, d'un point de vue sportif et éthique». A l'évidence, le cyclisme et en premier lieu le Tour de France ne résisteraient pas à une nouvelle affaire.
D'un point de vue strictement sportif , hormis les deux jours passés en Angleterre et le départ très symbolique donné à Trafalgar Square, outre l'alternance Alpes-Pyrénées/Pyrénées-Alpes, avec trois arrivées au sommet dont l'une au sommet de l'Aubisque (pour la deuxième fois seulement après la première en 1985), col légendaire où le Tour avait inscrit quelques pages inoubliables de son histoire. On notera que, comme en 2006, il n'y aura pas d'épreuve contre la montre par équipes, mais bien deux chronos individuels. Pour le reste, sur un itinéraire d'un peu plus de 3 500 kilomètres, les grands équilibres, comme on a coutume de le dire, ont été respectés, même si les premières étapes de montagne arriveront très vite, dès le 14 juillet, soit après une semaine de course.
