par Marc Verney
Article publié le 14/09/2007 Dernière mise à jour le 14/09/2007 à 15:04 TU
L'Australien George Gregan (au centre), lors du match contre le Japon à Lyon le 8 septembre 2007.
(Photo : Reuters)
L’équipe d’Australie de rugby à XV est un paradoxe : deux fois championne du monde en 1991 et 1999, finaliste en 2003, ses succès, au pays, passent souvent après les résultats du championnat de rugby à XIII, beaucoup plus médiatisé… Il n’empêche : les Wallabies, qui rencontrent le Pays de galles, le 15 septembre à Cardiff sont les rois de la préparation et arrivent toujours fins prêts lors des grands rendez-vous internationaux. Ce sont aussi des joueurs d’expérience qui se connaissent bien et s’apprécient mutuellement.
Les succès récents de l’Australie, comme leur victoire 20-15 contre les All Blacks cet été à Melbourne ne doivent donc rien au hasard. L’entraîneur John Connoly, surnommé Knuckles (« phalanges »), appelé à remplacer Eddie Jones, s’est attaché à relancer l’équipe sans écarter les cadres historiques, comme le demi de mêlée George Gregan, le centre Stirling Mortlock ou l’ouvreur Stephen Larkham. De nouveaux schémas tactiques ont été imaginés en parallèle avec la refonte du pack des avants, bien malmené en 2003 lors de la finale perdue face au XV de la Rose.
Esprit de groupe
« C’est une équipe très soudée. Les joueurs sont très bons et concentrés », a d’ailleurs déclaré John Connoly, peu avant son arrivée en France. Et vraiment expérimentée. A l’image de George Gregan, le n°9, né à Lusaka en Zambie, membre de l’équipe australienne vainqueur de la Coupe du monde 1999 et premier Wallaby à jouer dans quatre Mondiaux. Gregan a déjà composé 78 fois la charnière australienne avec le demi d’ouverture Stephen Larkham, un record…
Le capitaine Stirling Mortlock n’est pas en reste. Lui qui a marqué 20 points (7 transformations et 2 pénalités) dans la victoire de l’Australie sur le Japon 91-3, au cours du premier match des Wallabies, le 8 septembre 2007. Et avec 426 points au compteur, il est en troisième position sur la liste des joueurs australiens à avoir inscrit le plus grand nombre de points. Quant aux remplaçants, ils sont pleins d’allant, à l’image de Berrick Barnes, 21 ans, benjamin du groupe et coqueluche de l’équipe, qui a fêté sa première sélection en allant inscrire deux essais face aux Japonais. Il remplace d'ailleurs l’ouvreur australien Stephen Larkham indisponible pour trois semaines, pour affronter le Pays de Galles à Cardiff.
Les statistiques de l’Australie en Coupe du monde sont flatteuses : le XV de départ contre le Japon samedi dernier était le plus expérimenté de tous les temps avec 799 sélections cumulées. La victoire des Wallabies 91-3 face au XV nippon est leur deuxième plus grosse victoire lors d’un Mondial. Et c’était la troisième fois que l’Australie marquait au moins 90 points dans un match de Coupe du monde. On notera par ailleurs que le XV australien n’a perdu que cinq de ses 30 matchs joués au cours d'un Mondial. Enfin, aucune équipe n’a réussi à marquer plus de 21 points à l’Australie en Coupe du monde depuis 1995…
Pays de Galles-Australie (samedi 15 septembre 2007 à Cardiff, à 13h00 TU)
L’équipe du pays de Galles face à l’Australie
Titulaires : Gethin Jenkins, Matthew Rees, Adam Jones, Ian Gough, Alun-Wyn Jones, Colin Charvis, Martyn Williams, Jonathan Thomas, Dwayne Peel, Stephen Jones, Shane Williams, Sonny Parker, Tom Shanklin, Mark Jones, Gareth Thomas (capitaine).
Remplaçants : Thomas Rhys Thomas, Duncan Jones, Michael Owen, Alix Popham, Michael Phillips, James Hook, Kevin Morgan.
L’équipe d’Australie face au Pays de Galles
Titulaires : Chris Latham, Drew Mitchell, Stirling Mortlock (capitaine), Matt Giteau, Lote Tuqiri, Berrick Barnes, George Gregan, Wycliff Palu, George Smith, Rocky Elsom, Daniel Vickerman, Nathan Sharpe, Guy Shepherdson, Stephen Moore, Matt Dunning.
Remplaçants : Adam Freier, Al Baxter, Mark Chisholm, Stephen Hoiles, Phil Waugh, Scott Staniforth, Julian Huxley/Adam Ashley Cooper.