Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Football

L’histoire de l’Euro (1984-2004)

par Marc Verney

Article publié le 11/04/2008 Dernière mise à jour le 11/04/2008 à 16:30 TU

Michel Platini face à Santiago Urquiaga lors de la finale France-Espagne de l'Euro 84.(Photo : AFP)

Michel Platini face à Santiago Urquiaga lors de la finale France-Espagne de l'Euro 84.
(Photo : AFP)

C’est le troisième événement sportif le plus universel avec les Jeux olympiques et la Coupe du monde de foot… En Europe et ailleurs, l’Euro déchaîne les passions. Voici la deuxième partie (1984-2004) de l’historique de cette compétition dont la 13e édition se tient cette année du 7 au 29 juin en Suisse et en Autriche.

France 1984 : Platini offre le titre aux Bleus
Pour cette septième édition, qui se déroule en France du 12 au 27 juin, les demi-finales font leur retour lors de la phase finale qui rassemble huit pays (groupe A : France, Belgique, Yougoslavie, Danemark, groupe B : République fédérale d’Allemagne, Espagne, Portugal et Roumanie).

Voici les résultats des six matchs de chaque groupe :
A
France-Danemark (1-0), Belgique-Yougoslavie (2-0), France-Belgique (5-0), Danemark-Yougoslavie (5-0), France-Yougoslavie (3-2), Danemark-Belgique (3-2).
B
RFA-Portugal (0-0), Roumanie-Espagne (1-1), RFA-Roumanie (2-1), Portugal-Espagne (1-1), RFA-Espagne (0-1), Portugal-Roumanie (1-0).

Les deux premiers de chaque groupe se qualifient pour un dernier carré à haute densité cette année-là puisque l’on y retrouve, outre les Français, les Portugais, les Danois et les Espagnols. Premiers qualifiés pour la finale, les Français, qui battent le Portugal au Stade-vélodrome de Marseille le 23 juin par 3 buts à 2 après prolongations dans un match très intense car les Bleus arrachent la qualification dans les derniers instants de la période supplémentaire. Ils sont suivis un jour plus tard par les Espagnols qui passent l’obstacle des Danois aux tirs au but (5 à 4) après un match nul 1-1. En finale, le 27 juin au Parc des Princes, la France domine l'Espagne 2-0 à Paris grâce à un coup franc de Michel Platini (57e) et une belle montée de Bruno Bellone (90e).

Nombre de buts marqués en phase finale : 41.
Meilleure attaque : France (14 buts).
Meilleur buteur : Michel Platini (France) 9 buts

Allemagne de l’Ouest 1988 : les Pays-Bas, grâce à van Basten
La République fédérale d'Allemagne accueille la phase finale de la huitième édition de l’Euro du 10 au 25 juin. La configuration de la compétition est strictement la même qu'en 1984. La France, tenante du titre, est prématurément éliminée lors des matchs de qualification. Les huit pays qualifiés pour la phase finale : Allemagne de l’Ouest, Italie, Espagne, Danemark (groupe A), Angleterre, Pays-Bas, URSS et la surprenante Irlande (groupe B).

Voici les résultats des six matchs de chaque groupe :
A
RFA-Italie (1-1), Danemark-Espagne (2-3), RFA-Danemark (2-0), Italie-Espagne (1-0), RFA-Espagne (2-0), Italie-Danemark (2-0).
B
Angleterre-Irlande (0-1), Pays-Bas-URSS (0-1), Angleterre-Pays-Bas (1-3), Irlande-URSS (1-1), Angleterre-URSS (1-3), Irlande-Pays-Bas (0-1).

Les demi-finales ne sont pas favorables aux Allemands, qui s’inclinent le 21 juin au Volksparkstadion de Hambourg 1-2 face aux Pays-Bas. L’Union soviétique empoche quant à elle le ticket pour la finale en battant l’Italie 2 à 0, un jour plus tard, au Neckarstadion de Stuttgart. En finale (arbitrée par le Français Michel Vautrot), les Pays-Bas l'emportent sur l'URSS 2-0, une tête de Ruud Gullit (33e) et une superbe volée de Marco van Basten (54e).

Nombre de buts marqués en phase finale : 34.
Meilleure attaque : Pays-Bas (8 buts).
Meilleur buteur : Marco van Basten (Pays-Bas) 5 buts

Suède 1992 : nouvelle donne en Europe
La neuvième édition, qui s’ouvre le 10 juin va être l’une des plus surprenantes de toute l’histoire du Championnat d’Europe des nations. L’histoire, tout d’abord impose de grands changements : l’Allemagne joue réunifiée, l’URSS n’est plus et la compétition accueille une nouvelle Communauté des Etats indépendants (CEI) qui regroupe les restes de l’Union soviétique ; la Yougoslavie, en pleine guerre civile et malgré un brillant parcours qualificatif va être exclue de la phase finale et remplacée au pied levé par l’équipe du Danemark… Les sept autres pays qui jouent la phase finale de l’Euro 92 sont la Suède, l’Angleterre, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, la CEI et l’Ecosse.

Voici les résultats des six matchs de chaque groupe :
A
Suède-France (1-1), Danemark-Angleterre (0-0), France-Angleterre (0-0), Suède-Danemark (1-0), Suède-Angleterre (2-1), France-Danemark (1-2)
B
Pays-Bas-Ecosse (1-0), CEI-Allemagne (1-1), Ecosse-Allemagne (0-2), Pays-Bas-CEI (0-0), Pays-Bas-Allemagne (3-1), Ecosse-CEI (3-0).

A Solna le 21 juin, la première demi-finale oppose l’Allemagne à la Suède. Les joueurs de Berti Vogts l’emportent par 3 buts à 2. La deuxième demi-finale (le 22 juin à Göteborg) oppose les surprenants Danois aux Hollandais. Menés 2 à 0 à quelques encablures de la fin de la rencontre, les Oranges remontent au score avec Bergkamp et Rijkaard. Mais, après des prolongations stériles, un échec de van Basten dans l’épreuve des tirs au but propulse les Danois en finale. Lesquels vont remporter 2 à 0 l’ultime rencontre face à l’Allemagne grâce à des réussites de Jensen (18e) et de Vilfort (78e). Dotés d’un simple statut de remplaçants, les Danois ramènent la Coupe Henri-Delaunay à Copenhague après un Euro d’un niveau assez faible.

Nombre de buts marqués en phase finale : 32.
Meilleure attaque : Allemagne (7 buts).
Meilleurs buteurs : Henrik Larsen (Danemark), Karl-Heinz Riedle (Allemagne), Dennis Bergkamp (Pays-Bas), Tomas Brolin (Suède) 3 réalisations.

Angleterre 1996 : troisième titre pour l’Allemagne
Avec désormais 47 participants issus de tous les coins du Vieux Continent (plus Israël) présents dans les phases qualificatives, l’Euro fait sa révolution et la phase finale adopte un nouveau format à 16 équipes. Celles-ci sont réparties en quatre groupes de quatre. Et les deux meilleures équipes de chaque groupe se qualifient en quarts de finale. Autres évolutions, la victoire « vaut » trois points et le « but en or » (synonyme d’élimination instantanée) fait son apparition.

Voici les seize équipes qualifiées pour la phase finale (du 8 au 30 juin) : groupe A, Pays-Bas, Angleterre, Ecosse, Suisse ; groupe B, Espagne, Bulgarie, France, Roumanie ; groupe C, Italie, Allemagne, République tchèque, Russie ; groupe D, Danemark, Portugal, Croatie, Turquie.

Les quarts de finale vont opposer l’Angleterre à l’Espagne (0-0, 4 tirs au but à 2 pour les Anglais) ; l’Allemagne à la Croatie (2-1) ; la France aux Pays-Bas (0-0, 5 tirs au but à 4 pour les Bleus) et le Portugal à la République tchèque (0-1). Les deux demi-finales ont lieu le 26 juin. A Londres, l’Allemagne élimine l’Angleterre aux tirs au but (match nul 1-1 après prolongations, puis 6 à 5) et à Manchester, les Français sont également sortis aux tirs au but par de pugnaces Tchèques (match nul 0-0 et 6 tirs à 5). La finale voit l'Allemagne se défaire des Tchèques par 2 à 1 grâce à la formule du « but en or » inscrit dans les prolongations (95e) par Oliver Bierhoff, entré à la 68e minute de la rencontre.

Nombre de buts marqués en phase finale : 64.
Meilleure attaque : Allemagne (10 buts).
Meilleur buteur : Alan Shearer (Angleterre) 5 réalisations.

Belgique et Pays-Bas 2000 : la France en or
La Belgique et les Pays-Bas organisent conjointement la phase finale de l’Euro 2000 qui se joue du 10 juin au 2 juillet. L’organisation confiée à deux pays est une première en Europe. Voilà les seize équipes qualifiées : groupe A, Portugal, Roumanie, Angleterre, Allemagne ; groupe B, Italie, Turquie, Belgique, Suède, groupe C, Espagne, Yougoslavie (Serbie et Monténégro), Norvège, Slovénie ; groupe D, Pays-Bas, France, République tchèque, Danemark. Au cours du tournoi, plusieurs « grosses » équipes ratent l’accession aux quarts : Angleterre, Allemagne, Belgique, Suède, République tchèque…

Les rencontres des quarts de finale se déroulent les 24 et 25 juin. Elles opposent le Portugal à la Turquie (2-0), l’Espagne à la France (1-2), les Pays-Bas à la Yougoslavie (6-1) et l’Italie à la Roumanie (2-0).
En demi-finales, le 28 juin, la France bat le Portugal 2 à 1 après prolongation. Les Bleus doivent leur victoire à Zidane, qui marque in extremis un penalty à la 119e minute de la rencontre. Un jour plus tard, les Italiens se qualifient pour la finale de Rotterdam en éliminant les Pays-Bas aux tirs au but (match nul 0-0, 3 tirs à 1).
Le tournoi 2000 s'achève par une finale à suspense (égalisation des Bleus à une minute du coup de sifflet final) débloquée par le « but en or » de David Trezeguet lors des prolongations. C’est le deuxième titre européen pour la France, sacrée championne du monde deux ans plus tôt.

Nombre de buts marqués en phase finale : 85.
Meilleures attaques : France et Pays-Bas (13 buts).
Meilleurs buteurs : Patrick Kluivert (Pays-Bas), Savo Milosevic (Yougoslavie) 5 réalisations.

Portugal 2004 : surprenante Grèce !
Le douzième Euro se déroule au Portugal du 12 juin au 4 juillet. Son architecture est la même que l’édition précédente : seize équipes réparties dans quatre poules de quatre pays qui luttent pour accéder aux quarts de finale. Les équipes qualifiées pour la phase finale sont les suivantes : groupe A, Portugal, Grèce, Espagne, Russie ; groupe B, France, Angleterre, Suisse, Croatie, groupe C, Suède, Bulgarie, Danemark, Italie ; groupe D, république tchèque, Allemagne, Lettonie et Pays-Bas. Espagne, Russie, Italie et Allemagne sont les équipes importantes qui quittent le Portugal dès le premier tour.

Lors des quarts de finale (24-27 juin), les Portugais battent l’Angleterre aux tirs au but (match nul 2-2, 6 tirs à 5), les Hollandais éliminent la Suède également aux tirs au but (match nul 0-0, 5 tirs à 4), la Grèce vient à bout des Français 1 à 0 et les Tchèques sortent les Danois sur le score sans appel de 3 à 0.
En demi-finales, les Portugais à domicile viennent à bout des Pays-Bas par 2 à 1 le 30 juin à Lisbonne ; de leur côté, les Grecs s’ouvrent les portes de la finale en battant la République tchèque, après prolongations, par 1 but à 0.
En finale, l’équipe grecque, entraînée par l'Allemand Otto Rehhagel, et considérée comme un outsider, s’impose face au Portugal avec un seul but d'Angelos Charisteas.

Nombre de buts marqués en phase finale : 77.
Meilleures attaques : Angleterre et République tchèque (10 buts).
Meilleur buteur : Milan Baros (République tchèque) 5 réalisations.

Retour aux années 1960-1980 (lire)

Plus d’informations

Le site internet de l’UEFA (lire)