|
Afrique du Sud - Bénin (2-0)
|
Signé Nomvethe
|
Après avoir raté un penalty, le Sud-africain Nomvethe s'est ratrappé en marquant deux buts au gardien béninois. (Photo : AFP)
|
Siyabonga Nomvethe aura été l’homme du match, l’artisan de la victoire des Sud-Africains, après avoir frôlé le pire. Les Bafana Bafana ont séduit. Tout aussi important, les Béninois aussi.
De notre envoyé spécial en Tunisie
On faisait peu attention aux Ecureuils à la veille de la CAN. A tort car la formation dirigée par Cecil Jones Attuquayefio, vainqueur de l’épreuve en 1965 à Tunis sous le maillot des Black Stars, s’est inspirée du jeu ghanéen cher à son entraîneur. Fraîcheur, esprit d’entreprise, un jeu collectif souvent fait de passes courtes.
On ne s’est pas ennuyé à Sfax et les Sud-Africains ont certainement été surpris au départ par la détermination de ceux qu’on disait de braves petits Ecureuils. Ces derniers ont abordé le match sans le moindre complexe, posant leur jeu, appliquant à la lettre les consignes. C’était un football bien léché et on se demandait si les coéquipiers du vétéran John Moshoeu n’allaient pas connaître une désagréable surprise. Les partenaires de Moussa Latoundji ont été les premiers en action avec un bon tir du gauche d’Alain Gaspoz, patriarche de l’équipe. Suivi d’une reprise de volée de Romuald Boco, pas encore dix-neuf ans.
Ce n’est qu’en fin de première période que les Sud-Africains allaient remuer la défense béninoise. Placé à dix mètres de la ligne de but, Siyabonga Nomvethe armait un tir très puissant qui rebondissait sur la transversale. Quelques minutes plus tard Sibusiso Zuma était crocheté par Damien Chrysostome. Penalty indiscutable. Nomvethe tirait sans conviction et le ballon passait à côté de la cage. L’attaquant de l’Udinese (D1 italienne) venait de gâcher deux occasions immanquables. Et à 0 à 0 à la mi-temps, les Béninois s’en sortaient bien. Ils avaient tellement bien joué qu’une avance à la marque des Bafana Bafana aurait été un peu injuste.
Les sueurs froides d'April Phumo
De retour des vestiaires, Moussa Latoundji, reprenant un centre de Mouri Ogoubiyi (vainqueur de la Ligue des champions avec le club nigérian d’Enyimba), frappait à son tour la barre transversale. Une pour chaque équipe. Jonas Oketola, bien servi par Alain Gaspoz, adressait un tir de l’extérieur du pied droit qui rasait l’extérieur du montant droit de la cage. Emile Baron, finalement préféré à André Arendse par April « Styles » Phumo pouvait essuyer les perles de sueur froide qui coulaient de son front.
Hélas pour cette pimpante équipe béninoise, un mauvais placement de sa défense permettait à Nomvethe d’ouvrir le score d’une tête décroisée consécutive à un coup franc de John Moshoeu. Menés 1 à 0, les Béninois commençaient à accuser la fatigue, ce dont profitaient leurs adversaires pour lancer des contres dangereux. Nomvethe partait ainsi sur le côté droit à la 77ème minute, pénétrait dans la surface et d’une frappe puissante, tendue, croisée, envoyait pour la deuxième fois le ballon au fond des filets de Chitou. Pour leur fin de partie les jaune et vert sud-africains remportaient un succès mérité. Ils occupent désormais la première place du groupe D à égalité de points avec le Maroc. Et si la grosse surprise du premier tour était l’élimination du Nigeria?
|
Gérard Dreyfus 27/01/2004
|
|
|
|
|