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Maroc - Bénin (4-0)
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Les Ecureuils pas épargnés
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Le Marocain Abdelkrim Kaissi échappe au tacle d'un joueur béninois. (Photo AFP)
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Une bande de joyeux Ecureuils rêvait de partager le repas des fauves. Mais les Lions venus de l'Atlas marocain les ont renvoyés, d'un féroce coup de patte, dans la forêt.
De notre envoyé spécial en Tunisie
Lors de leur défaite contre les Bafana Bafana (2-0), les Béninois avaient laissé entrevoir beaucoup de bonne volonté. Ils avaient même développé des mouvements de belle facture. A Sfax, ils ont été totalement anesthésiés par des Marocains pourtant pas transcendants, bien moins bons en tout cas que lors de leur victoire contre le Nigeria.
Osons dire que ce match n'a pas été vraiment emballant et que la première période fut carrément soporifique. Les Marocains ne se sont signalés qu'à la seizième minute, en ouvrant la marque par Marouane Chamakh sur une grosse bourde du gardien Rachad Chitou. Sur une sortie hasardeuse, il est incapable de saisir sa proie et fait le bonheur de l'attaquant marocain. Les sifflets du public étaient d'abord adressés aux joueurs marocains qui semblaient bien apathiques, et sans doute aussi aux Béninois complètement sous perfusion. Sauf dans les dix dernières minutes où il y eut un ciseau acrobatique et spectaculaire d'Oumar Tchomogo et une ou deux approches timides vers la défense marocaine. Les Lions dormaient et les Ecureuils dilapidaient petit à petit leur crédit.
Le Maroc prend une option
La deuxième période allait, heureusement, se révéler plus prolifique et plus enjouée, les Béninois revenant sur le terrain avec le désir de se mettre en évidence, ou du moins, de tenter de le faire. On les sentait moins timorés, plus audacieux. «Quitter la CAN sans se battre n'est pas digne d'un néophyte», avait dû leur dire aux vestiaires leur coach Cecil Jones Attuquayefio. Ils se montraient plus audacieux, réveillant le jeu de leurs adversaires qui allaient littéralement les dévaliser dans le dernier quart d'heure.
Sur un corner, Rachad Chitou ne parvenait pas à se saisir du ballon que le défenseur béninois Anicet Adjamossi accompagnait dans ses propres buts. Au terme d'une offensive menée rapidement sur le côté droit le défenseur Abdeslam Ouaddou faisait mouche pour la troisième fois. Enfin, sur un coup franc de trente-cinq mètres Talal El Karkouri trompait Chitou. les Béninois avaient oublié de placer leur mur, ignorant la force de frappe du défenseur du PSG. Et une fois encore, Chitou n'était pas exempt de tout reproche.
Les Marocains ont volé tous leurs glands aux Ecureuils, désormais assurés de leur date de retour au pays, la caisse tristement vide. Le Maroc a certes pris une option pour accéder aux quarts de finale, mais il doit encore rencontrer l'Afrique du Sud pour le dernier match du premier tour. Prudence donc, même si les Bafana Bafana ont montré beaucoup de failles face aux Nigérians qui, eux, sont sûrs à 90% de continuer leur chemin. Car on envisage mal une défaite ou un nul contre le Bénin. Qui aurait dit cela après la défaite des Super Eagles face au Maroc lors de la première journée?
Profitant du manque d'expérience des Béninois, les Marocains se sont montrés terriblement efficaces. Le reportage de Jean-François Peres.
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Gérard Dreyfus 31/01/2004
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