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Mali - Sénégal (1-1)
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Dans l'attente d'un prometteur Tunisie-Sénégal
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El Hadji Diouf ne s'est montré ni percutant ni décisif lors des matchs de premier tour. Photo AFP
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Le match entre le Sénégal et le Mali a donné lieu à un duel musclé dont l'enjeu était la première place du groupe B. Le récit de Frédéric Gassmann.
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Tunisie-Sénégal et Mali-Guinée. Tels seront les deux premiers quarts de finale de la CAN. Maliens et Sénégalais se sont séparés sur un score nul, tandis que le Kenya, vainqueur du Burkina Faso, a signé la première victoire de son histoire en phase finale.
De notre envoyé spécial en Tunisie
Maliens et Sénégalais n'ont pas réussi à se départager sur la pelouse du stade El Mensah. Au départ, on savait qu'un simple point suffirait aux Sénégalais pour obtenir leur billet pour les quarts de finale, quelle que soit la performance réalisée par le Burkina Faso. Reconnaisons le mérite aux deux formations de ne pas avoir cherché à assurer le coup. Pour autant la rencontre a été loin d'évacuer toutes nos incertitudes, tous nos doutes, quant à l'avenir des Aigles et des Lions de la Teranga dans la compétition.
Les camarades de Mahamadou Diarra et ceux de Pape Malick Diop débutaient la rencontre sur un faux rythme, avec un peu plus d'application côté malien. Une équipe qui avait laissé de côté son attaquant-vedette, Frédéric Kanouté. Henri Stambouli avait choisi de voir en action le grand Dramane Traoré, récent finaliste de la Ligue des champions avec le club égyptien d'Ismaïlia. Le onze malien y perdait en pouvoir de perforation ce qu'il gagnait en homogénéité. D'ailleurs sa formation prenait l'ascendant sur son adversaire sénégalais, sans que cet avantage ne se traduise au tableau d'affichage.
Les deux équipes étaient animées d'un vouloir de bien faire, mais en avaient-elles le pouvoir? Vaste question qui, au terme des quatre-vingt dix minutes n'a pas trouvé de réponse. Peu après la demi-heure de jeu, un magnifique centre de Fousseiny Diawara trouvait Dramane Traoré. Ce dernier soulevait sa grande carcasse et expédiait le ballon en pleine lucarne. Le plus concentré, le plus entreprenant aussi, était récompensé de ses efforts. Les Sénégalais restaient vigilants, se créaient quelques occasions intéressantes, sans réussite, faute d'un bon timing. Sur un coup de pied arrêté, côté droit, tiré sur le flanc droit du terrain, Henri Camara déposait le ballon sur la tête d'Habib Beye venu de sa défense tenter sa chance. Bien inspiré sur ce coup, le joueur de l'Olympique de Marseille catapultait le projectile au fond de la cage de Mahamadou Sidibé.
Comme en 2002 au Mali, le Sénégal n'a pas convaincu au 1er tour
Un à un juste avant la mi-temps. Les Sénégalais étaient désormais assurés de jouer les quarts, car au même moment les Burkinabé, pourtant dominateurs, n'étaient pas parvenus à percer le mystère de la défense kenyane. La seconde période, à Bizerte, allait briser tous les espoirs, déjà maigres au départ, des Burkinabé.
A Tunis, la seconde phase devait être jouée sur un rythme beaucoup plus soutenu. Diouf essayait de se dégager de l'emprise des défenseurs maliens, sans y parvenir vraiment. On jouait de part et d'autre, mais cela manquait un peu d'âme, de contenu. Pourtant les Lions allaient avaoir deux occasions en or. Dès la cinquante et unième minute, une grosse frappe de Mamadou Niang obligeait Sidibé à une déviation in extremis.
Vingt minutes plus tard, Diouf, dans ses oeuvres, bénéficiait d'un service parfait d'Henri Camara à l'intérieur de la surface malienne. Contrôle pied droit, enchaînement pied gauche, tir sur la base extérieure du montant droit de la cage. Superbe action qui méritait un meilleur sort. A l'arrivée un résultat nul qui confirmait la première place du Mali et la deuxième du Sénégal piégé lors de la première journée par le Burkina Faso (0-0).
Deux nuls en trois rencontres. Le Sénégal est loin d'avoir levé toutes les hypothèques le concernant. Mais ceux qui étaient au Mali se souviennent que leur premier tour n'avait pas non plus été très convaincant. L'heure de vérité sonnera samedi prochain pour eux lorsqu'il faudra défier le pays organisateur devant 60 000 spectateurs au stade de Radès. Le Mali qui n'entrait pas dans la liste des premiers favoris a retrouvé un peu du lien qui lui avait permis d'étaler son savoir-faire, il y a deux ans devant son public. Mali-Guinée est, comme l'autre quart de finale, loin d'être joué. On a beau tourner et retourner dans tous les sens la somme de paramètres accumulés lors des trois premières sorties des quatre équipes, il est difficile d'établir un pronostic fiable. Nous aurons certainement droit à un lot de belles émotions pour chacun des quatre camps.
Guy Stéphan, l'entraîneur du Sénégal, se félicite de la réaction de ses joueurs après le but malien. Au micro de Frédéric Gassmann.
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Henri Stambouli, entraîneur du Mali, souligne la performance des Aigles face à une des équipes les plus chevronnées de la CAN. Au micro de Frédéric Gassmann.
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Gérard Dreyfus 02/02/2004
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