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Kenya – Burkina Faso (3-0)
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Une victoire historique pour le Kenya
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Pour la dernière sortie du Kenya dans cette CAN, l'attaquant Dennis Oliech (à gauche) s'est montré très inspiré et a marqué un but. Photo AFP
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Dans un match sans enjeu pour la suite de la compétition, le Kenya a obtenu face au Burkina Faso une nette victoire (3-0), la première des Harambee Stars depuis leur première participation à une phase finale de CAN. Un score lourd qui prive les jeunes Etalons burkinabé d’une belle sortie.
Les craintes de l’entraîneur du Burkina Faso se sont concrétisées. Avant la rencontre contre le Kenya, Jean-Paul Rabier redoutait que ces protégés ne se montrent un peu trop tendres par manque d’expérience. Plus jeune équipe de la compétition, avec une moyenne d’âge de 23 ans, le Burkina Faso n’a en effet pas l’habitude d’enchaîner les matchs internationaux sur un tel rythme. A l’inverse, le Kenya compte dans ses rangs plusieurs vétérans qui savent gérer à merveille le rythme d’une rencontre, à commencer par leur capitaine Mike Oktoh, qui, à 36 ans, hésite encore à mettre un terme à sa carrière internationale.
Les Kenyans ont laissé les Burkinabé prendre l’initiative du jeu en première mi-temps. Les Etalons multipliaient les offensives et occupaient le terrain des Harambee Stars. Mais cette débauche d’énergie ne donnait rien. A la 20e minute, la puissante frappe de Moussa Ouattara passe à côté du but du gardien kenyan Duncan Ochieng, tout comme le coup de tête de Dagano quelques minutes plus tard. L’attaquant de Lorient manque de précision et continue de courir après un premier but dans cette CAN.
Bien regroupés, les Kenyans procèdent par contre. Les ballons perdus en milieu de terrain par les Burkinabé profitent notamment au véloce attaquant de pointe Dennis Oliech qui manque une première fois d’ouvrir le score à la 27e minute. Il butte alors sur le gardien des Etalons, Mohammed Kabore, l’homme qui a permis aux Burkinabé, par ses précieuses interventions, de rester dans ce match pendant une mi-temps. Il arrête ainsi à la 38e minute une très bonne reprise de volée d’Oliech, très en vue dans ce match. Quelques secondes avant la mi-temps, c’est cette fois le poteau qui sauve Kabore et son équipe, la frappe imparable d’Okoth venant s’écraser sur le montant gauche.
Une sévère leçon de réalisme
Jean-Paul Rabier décide de jouer le tout pour le tout en renforçant l’attaque de son équipe à la reprise et remplace le milieu Amadou Titiane Tall par le jeune attaquant Tanguy Barro. Celui-ci se créée immédiatement une très belle occasion. Mais une fois de plus, la frappe des Burkinabé n’est pas cadrée. Les munitions des Etalons s’épuisent. A la 50e, Dennis Oliech contre-attaque et glisse un superbe ballon de but à Emmanuel Muttendago qui ne manque pas sa cible.
Menés au score, les Etalons ajoutent à la précipitation quelques gestes d’énervement. La défense burkinabé peine de plus en plus à repousser les assauts kenyans et de nombreux espaces se créent. La casquette rouge que porte Mohammed Kabore ne le protège malheureusement pas des éblouissantes qualités des attaquants kenyans. A la 64e minute, Oliech double la mise et inscrit son premier but dans la CAN. Vingt minutes plus tard, il se met à nouveau à l’honneur en offrant, d’une très belle talonnade, une balle de but à John Baraza, rentré à l’heure de jeu. Depuis quelques minutes, les Etalons ne jouent plus qu’à dix en raison de l’expulsion de Ouedraogo qui a écopé d’un carton rouge.
Ce score de 3 buts à 0 est très lourd pour les Burkinabés qui ont reçu une sévère leçon de réalisme. Pour leur dernier match de la CAN, ils espéraient laisser une meilleure impression, et ce d’autant qu’ils avaient été capables de tenir le Sénégal en échec (0-0) lors de leur premier match. Le potentiel de cette jeune équipe est cependant très grand et il est clair qu’elle a pêché par excès de jeunesse face au Kenya. Ils doivent donc, à l’avenir, redoubler d’efforts pour progresser, en prenant exemple sur les Harambee Stars qui, à force de ténacité, ont fini par obtenir lundi leur première victoire en phase finale de CAN, un triomphe qu’ils attendaient depuis 1970.
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Olivier Bras 02/02/2004
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