Accueil
articles
Recherche
compétition
Calendrier
Résultats, classements
Passeport pour la CAN
audio
Ecouter les matchs
en direct (ou en différé)
équipes
Afrique du Sud
Algérie
Bénin
Burkina Faso
Cameroun
Egypte
Guinée
Kenya
Mali
Maroc
Nigeria
RD Congo
Rwanda
Sénégal
Tunisie
Zimbabwe
historique
La légende de la CAN
Les statistiques
de Gérard Dreyfus
les temps forts:
CAN 2002
CAN 2000
Rfi
Nous écrire
Questions / Réponses
Nos équipes en Tunisie
L'équipe du web
Sur le Web
Liens

Avant les demi-finales

Une affaire de talents


De haut en bas et de gauche à droite : Kanouté (Mali), Zaïri (Maroc), Okocha (Nigéria) et Santos (Tunisie).
AFP


  Mali   (L'équipe)
  Maroc   (L'équipe)
  Nigeria   (L'équipe)
  Tunisie   (L'équipe)



  Autres articles
Indéchiffrable  ( 09/02/2004)
Détestable!  ( 08/02/2004)
Le coup de patte de Jay-Jay  ( 08/02/2004)

Tunisie-Nigeria, Mali-Maroc. Les demi-finales de la 24ème CAN ne sont pas tout à fait celles qui étaient programmées par les ordinateurs. Mais les quatre équipes ont largement mérité de figurer dans le carré d'as. La suite, nul ne sait ce qu'elle sera.

De notre envoyé spécial en Tunisie

Les dés sont jetés. Quoi qu’il advienne lors des demi-finales, la finale de la 24ème Coupe d’Afrique des Nations sera une finale inédite doublement si la Tunisie et le Maroc se disputent le titre, car jamais dans l’histoire de la CAN le match décisif n’a été une confrontation nord-nord. Une telle hypothèse est parfaitement plausible au regard du potentiel des deux équipes. Un face-à-face sud-sud l’est tout autant et un duel nord-sud pareillement.

Depuis 1963 et l’avènement des matches de poules, il y a eu autant de finales nord-sud que de sud-sud (10). De ce strict point de vue géographique, il n’existe aucun point de repère particulier. Et puis la différence qui pouvait exister autrefois entre deux écoles a disparu, chacun allant dans une même direction. Dans ces conditions, ce sont le talent collectif et les talents individuels qui détermineront le nom des deux derniers qualifiés.

Chaque entraîneur a développé sa propre stratégie. Roger Lemerre a choisi de faire tourner son effectif, faisant joueur lors des quatre premières rencontres 20 de ses 22 joueurs. Les faits lui ont donné raison. En cas d’échec on lui aurait reproché ses hésitations et sa méconnaissance du groupe. On le sait un entraîneur a toujours raison quand il gagne.

Christian Chukwu a procédé différemment en se séparant volontairement d’une grande partie de sa force de frappe, Victor Agali et Yakubu Aiyegbeni, pour indiscipline, ainsi que de son latéral gauche, très précieux dans son rôle de premier attaquant sur les contre-attaques. L’ancien capitaine des Verts a lancé dans l’aventure quelques jeunes, poursuivant par petites touches l’entreprise de rajeunissement de l’équipe.

Un ravalement de façade plus large chez Badou Zaki. L’ex-Ballon d’or africain est arrivé à redonner une âme à des Lions de l’Atlas qui commençaient à se préoccuper plus du rétroviseur que de la ligne d’horizon.

Henri Stambouli avait la tâche la plus facile : préserver les acquis des dernières années. Seule nouveauté, l’arrivée conjointe de Mohamed Lamine Sissoko et de Frédéric Kanouté. Si le premier, encore tout jeune, n’a pas encore trouvé ses marques dans la ligne médiane, balloté entre milieu récupérateur ou milieu offensif, le joueur de Tottenham a déjà marqué quatre buts. Son efficacité aurait été plus grande sans doute s’il ne découvrait son équipe en même temps que la CAN.

Hormis le Nigéria, dont on savait peu de choses au départ en raison des désordres permanents de son environnement mais qui sur son passé et le talent de quelques uns de ses joueurs méritait l’étiquette de favori, les trois autres étaient à juste titre considérés comme des outsiders. A commencer par la Tunisie dont on savait qu’elle était l’équipe la mieux préparée (la seule ?) et qu’elle jouait devant son public, mais deux critères pas nécessairement les plus importants pour aller jusqu’en finale; le Maroc n’avait pas montré le bout du museau ces dernières années et le Mali avait étalé un jeu de grande qualité en 2002, mais devant son public.

Voilà donc quatre équipes qui n’ont rigoureusement rien à perdre dans cette bataille et qui pourront jouer l’esprit plus libre. Seule la Tunisie sentira peser sur ses épaules la pression populaire qui la pousse vers la victoire finale. Elle a pourtant rempli son contrat au même titre que ses concurrents. Son match contre le Nigéria s’annonce indécis.

Le Nigéria après s’être laissé surprendre par le Maroc s’est bien ressaisi, éliminant en quart de finale sa bête noire camerounaise. Rien de tel pour que les Aigles se sentent à nouveau pousser des ailes. Sous la baguette de son magistral Jay Jay Okocha et, tout aussi important, un Kanu redenu un pivot, le Nigéria s’est rappelé à notre bon souvenir. Comme la Tunisie, le Nigéria a démontré une bonne homogénéité défense-attaque, même différence de buts, un but de plus inscrit par les Nigérians, un de moins encaissé par la défense tunisienne qui, tout comme son homologue marocaine, est la plus hermétique depuis le début du tournoi. Ce ne sont là que des données chiffrées qui montrent combien les prétendants sont proches les uns des autres.

Le Mali et le Maroc sont eux aussi pratiquement à égalité dans ce cadre-là. Question le Maroc aura-t-il récupéré de ses deux prolongations, de l’âpreté de son quart de finale avec l’Algérie et du jour de repos en moins ?

L’étincelle fera la différence. Celle d’un exploit individuel, d’un coup de génie, d’une inspiration de dernier moment. Santos, Okocha, Kanouté, Zaïri sont sur les rangs pour apporter la victoire à leur camp. Bien malin celui qui voit juste dans cette double paire de lauréats qui feraient chacun un beau champion.
Gérard Dreyfus
10/02/2004




     rfimusique   rmc moyen-orient   radio paris lisbonne   Delta rfi   rfi sofia        •Nos engagements