Tchétchénie
Aslan Mashkadov : l'âme de la résistance tchétchène<br>
Aslan Maskhadov, l'actuel Président tchétchène, a succédé à Doudaev en 1997. Lors de l'élection présidentielle organisée avec l'aide de l'OSCE, il a recueilli 68% des voix contre 16% pour Chamil Bassaiev.
Né le 21 septembre 1951 au Kazakhstan, où le peuple tchétchène fut déporté par Staline en 1944, Aslan Maskhadov ainsi que sa famille et ses compatriotes ont pu revenir sur leurs terres après la mort du dictateur. Après 22 ans passés dans l'ex-armée rouge, où il fut colonel, ce grand homme sec, au visage émacié, portant souvent une toque d'astrakhan, a depuis toujours lutté contre les Russes en prenant notamment la tête de l'armée indépendantiste de Tchétchénie. Le "loup tchétchène", comme certains le surnomment, connaît son ennemi sur le bout des doigts pour en avoir commandé quelques régiments et avoir dirigé en 1990 l'assaut contre la télévision de Vilnius, dans la Lituanie insurgée.
En 1992, il démissionne d'un commandement enviable dans les Pays baltes quand l'armée russe intervient dans le Caucase aux côtés des Ossètes et contre les Ingouches, frères de sang des Tchétchènes.
En août 1996, après avoir miraculeusement échappé à deux attentats, il signe l'accord de paix entre la Russie et la Tchétchénie avec le Général Lebed, à l'époque responsable du Conseil de sécurité. Même si Maskhadov est un partisan résolu du maintien d'un Etat laïc, son autorité, son inflexibilité et son influence sur le peuple tchétchène n'en demeurent pas moins indiscutables. Père d'une petite fille prénommée Fatima, il fut élu à la présidence tchétchène en 1997 contre Chamil Bassaiev. Désavoué par Moscou depuis le début de l'opération "antiterroriste" d'août 1999, il a toujours clamé haut et fort que "le bourbier tchétchène ne pouvait être réglé que par la voie des armes".
En 1992, il démissionne d'un commandement enviable dans les Pays baltes quand l'armée russe intervient dans le Caucase aux côtés des Ossètes et contre les Ingouches, frères de sang des Tchétchènes.
En août 1996, après avoir miraculeusement échappé à deux attentats, il signe l'accord de paix entre la Russie et la Tchétchénie avec le Général Lebed, à l'époque responsable du Conseil de sécurité. Même si Maskhadov est un partisan résolu du maintien d'un Etat laïc, son autorité, son inflexibilité et son influence sur le peuple tchétchène n'en demeurent pas moins indiscutables. Père d'une petite fille prénommée Fatima, il fut élu à la présidence tchétchène en 1997 contre Chamil Bassaiev. Désavoué par Moscou depuis le début de l'opération "antiterroriste" d'août 1999, il a toujours clamé haut et fort que "le bourbier tchétchène ne pouvait être réglé que par la voie des armes".
par Clarisse Vernhes
Article publié le 27/03/2000