Cybercriminalité
Le G8 en guerre contre les cybercriminels
Quels sont les défis posés par la cybercriminalité ? Quelles peuvent être les solutions envisagées ? Autour de ces deux thèmes, les Etats-membres du G8 tentent à l'occasion du sommet d'Okinawa, au Japon, d'organiser une stratégie de défense avec les entreprises pour instaurer la confiance dans le cyber-espace. Avec en ligne de mire : le commerce électronique. Parvenir à un champ d'action acceptable entre Etats et entreprises pose d'emblée le problème de l'équilibre entre liberté et régulation.
L'Internet est vulnérable. Trafic de données, piratages et saturations de sites, escroqueries en ligne, contenus à caractère pédophileà Le spectre est large. La police plutôt désarmée, les systèmes judiciaires dépassés. Comme faire face à cette cybercriminalité galopante aux multiples visages ? Son caractère transnational, son anonymat, sa constante mutationàCe qui fait la force d'un réseau ouvert comme l'Internet s'avère sa principale faiblesse. Téléphones cellulaires et communications satellitaires contribuent à cette mondialisation du problème. Un phénomène difficile à contrecarrer et qui coûte cher. Les pertes sont significatives quand les pirates frappent. Le virus «I love you» a causé pour 35 milliards de francs de dégâts, selon les estimations du cabinet d'études américain Computer Economics. Lors de son attaque massive en février dernier, le site portail Yahoo ! a enregistré une perte financière de près de 500 000 dollars. Ces raids de hackers sur des gros sites commerciaux symboles de la Net économie ont généré une certaine nervosité au sein de l'Internet marchand. La confiance du cyber-consommateur est la condition absolue du développement du commerce électronique.
Comment traquer ceux qui utilisent l'Internet pour y mener des activités criminelles ? C'est sur cette question que les points de vue divergent. Du G8 à Paris, le seul principe sur lequel gouvernements et industriels semblent s'être rapprochées pour lutter contre la délinquance informatique est la nécessité d'une coopération internationale, notamment en matière de prévention, d'éducation et d'harmonisation des législations nationales. Partisans du maximum de liberté sur la toile, les industriels de la Net économie se déclarent favorables à une auto-régulation par le marché. Les gouvernements sont loin de partager cette vision des choses. Ils préfèrent la notion de co-régulation associant pouvoirs publics, représentants de la société civile et professionnels de l'Internet.
Déjà, depuis quelque temps, les Américains s'y mettent. Pour des raisons de protection de l'enfance et du consommateur, la nécessité de mettre en place une certaine forme de régulation du réseau fait également son chemin dans la patrie du laisser-faire. Derrière un discours d'anonymat et de libre expression, les pouvoirs publics sont favorables à des méthodes musclées de lutte contre le cyber-crime. Bill Clinton en a fait une priorité de défense nationale. Sur les 2 milliard de dollars du budget national inscris pour les NTIC en 1999, 91 millions sont consacrés plus spécifiquement à des programmes visant à renforcer la sécurité des réseaux. L'Internet est un réseau international. Il faut des réponses globales. Les Européens de leur côté affirment le besoin de nouveaux outils législatifs. Le Conseil de l'Europe a réagit en présentant un projet de convention pour lutter contre la cybercriminalité. Mais toutes ces démarches devraient logiquement s'accompagner d'une concertation avec les utilisateurs du réseau. Des utilisateurs qui n'auront aucun représentant à ce sommet.
Comment traquer ceux qui utilisent l'Internet pour y mener des activités criminelles ? C'est sur cette question que les points de vue divergent. Du G8 à Paris, le seul principe sur lequel gouvernements et industriels semblent s'être rapprochées pour lutter contre la délinquance informatique est la nécessité d'une coopération internationale, notamment en matière de prévention, d'éducation et d'harmonisation des législations nationales. Partisans du maximum de liberté sur la toile, les industriels de la Net économie se déclarent favorables à une auto-régulation par le marché. Les gouvernements sont loin de partager cette vision des choses. Ils préfèrent la notion de co-régulation associant pouvoirs publics, représentants de la société civile et professionnels de l'Internet.
Déjà, depuis quelque temps, les Américains s'y mettent. Pour des raisons de protection de l'enfance et du consommateur, la nécessité de mettre en place une certaine forme de régulation du réseau fait également son chemin dans la patrie du laisser-faire. Derrière un discours d'anonymat et de libre expression, les pouvoirs publics sont favorables à des méthodes musclées de lutte contre le cyber-crime. Bill Clinton en a fait une priorité de défense nationale. Sur les 2 milliard de dollars du budget national inscris pour les NTIC en 1999, 91 millions sont consacrés plus spécifiquement à des programmes visant à renforcer la sécurité des réseaux. L'Internet est un réseau international. Il faut des réponses globales. Les Européens de leur côté affirment le besoin de nouveaux outils législatifs. Le Conseil de l'Europe a réagit en présentant un projet de convention pour lutter contre la cybercriminalité. Mais toutes ces démarches devraient logiquement s'accompagner d'une concertation avec les utilisateurs du réseau. Des utilisateurs qui n'auront aucun représentant à ce sommet.
par Myriam Berber
Article publié le 17/07/2000