Pétrole
Querelles entre pétroliers
La cohabitation, depuis quatre décennies, des monarchies conservatrices du Golfe, des régimes révolutionnaires, radicaux, islamiques voire même affairistes, au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui, vu de l'extérieur a souvent pu paraître "contre nature", entraîne des conflits d'intérêts. Jusqu'où laisser grimper les prix ?
Depuis le printemps 1999 les onze pays de l'Opep, qui ont peu de choses en commun à part le pétrole, ont enfin réussi, plus ou moins, à maîtriser les mécanismes du marché mondial, aidés par les spéculateurs et des facteurs économiques favorables: leur décision de réduire fortement leur production de brut a renversé la tendance après l'effondrement des cours pétroliers en 1998.
Cependant, il est toujours aussi difficile de «gérer» les cours dans un marché ou tout paraît dominé par des rumeurs et des réactions psychologiques souvent imprévisibles.
Et les divisions traditionnelles au sein de l'Opep entre «faucons» et «colombes», ceux qui prônent des prix élevés, comme l'Iran, l'Irak et la Libye et ceux qui prêchent la modération comme les producteurs du Golfe, se manifestent de nouveau. Tout comme les conflits d'intérêt entre pays membres disposant d'une capacité de réserves qui permet la flexibilité, comme l'Arabie Saoudite, premier producteur mondial, et ceux qui produisent «à pleine capacité» comme l'Algérie, l'Iran, l'Indonésie et même le Nigeria.
L'Arabie Saoudite a laissé entendre en juillet dernier qu'elle était prête à pomper 500 000 barils/jour de plus pour enrayer la flambée des cours. Le nouveau président du Venezuela, Hugo Chavez, qui sera fin septembre à Caracas l'hôte d'un sommet de l'Opep, a en revanche appelé les dirigeants à ne pas céder au «chantage» des Américains et de leurs alliés.
Cependant, il est toujours aussi difficile de «gérer» les cours dans un marché ou tout paraît dominé par des rumeurs et des réactions psychologiques souvent imprévisibles.
Et les divisions traditionnelles au sein de l'Opep entre «faucons» et «colombes», ceux qui prônent des prix élevés, comme l'Iran, l'Irak et la Libye et ceux qui prêchent la modération comme les producteurs du Golfe, se manifestent de nouveau. Tout comme les conflits d'intérêt entre pays membres disposant d'une capacité de réserves qui permet la flexibilité, comme l'Arabie Saoudite, premier producteur mondial, et ceux qui produisent «à pleine capacité» comme l'Algérie, l'Iran, l'Indonésie et même le Nigeria.
L'Arabie Saoudite a laissé entendre en juillet dernier qu'elle était prête à pomper 500 000 barils/jour de plus pour enrayer la flambée des cours. Le nouveau président du Venezuela, Hugo Chavez, qui sera fin septembre à Caracas l'hôte d'un sommet de l'Opep, a en revanche appelé les dirigeants à ne pas céder au «chantage» des Américains et de leurs alliés.
par Jan Kristiansen
Article publié le 24/08/2000