Internet et vie privée
«Le label cherche à rassurer les internautes»<br> <br>
Philippe Coiland est le directeur de CF6, une société spécialisée dans la sécurisation des réseaux informatiques. La confiance du cyberconsommateur est la condition absolue du développement du commerce électronique. L'occasion pour les entreprises de prôner l'autorégulation sous la forme de labels et des chartes de bonne conduite.
RFI: A qui est destiné le label? Quels sont les différents types de labels?
Philippe Coiland: Par le biais du label, le site web s'engage à respecter un certain nombre d'engagements. Un label a pour objectif de permettre à un tiers, une autorité ou une entreprise reconnue d'émettre une affirmation sur un état de l'entreprise labellisée. Il y a trois types de labels. Les labels destinés à l'entreprise elle-même. L'importance, c'est la confiance entre l'autorité de labellisation et l'entreprise certifiée. Par exemple, ma société CF6 fait du test intrusif, évalue l'avenir d'une entreprise. Deuxième type de label qui est beaucoup plus rare. Le label destiné à des tiers professionnels. Certaines entreprises peuvent imaginer des labels interprofessionnels. Troisième catégorie de label dont la destination est ni l'entreprise, ni les partenaires de l'entreprise, mais le grand public. Un netsurfer ne peut pas connaître tous les commerçants qu'ils rencontrent sur le Net. On va donc essayer de créer une étape intermédiaire : les certificateurs dans lesquels l'internaute aurait confiance. Le label a pour but de réduire le besoin d'inspirer confiance aux internautes.
RFI: Que doit recouvrir un label?
P.C.: Classiquement aujourd'hui le grand public cherche à être rassuré sur deux points. Premièrement: que le Net commerçant sur lequel il tombe, existe vraiment avec un processus de commandes, de livraisons, que ce n'est pas une façade. Deuxièmement: que les données confidentielles qu'il remet au net-commerçant, en cas de paiement par exemple, soient conservées dans les règles de l'art. En général, les labels B to C (business to consumer) cherchent à rassurer là-dessus.
RFI: Un label destiné au grand public mais ignoré par lui n'a aucun intérêt. Comment le faire connaître? Comment inspirer confiance au public?
P.C.: Première école: l'auto-labellisation. J'ai un grand nom, je le mets sur la page d'accueil. Je considère que mon nom est assez suffisant pour inspirer confiance. C'est le cas des grands qui ont pignon sur rue. Le problème est psychologique, si le label même insuffisant rempli son rôle, l'acheteur du label sera content. Le but d'un label pour un e-commerçant, c'est de faire disparaître un maximum de réticences de votre futur client. Deuxième école: c'est un label délivré par des tiers et apposé sur des sites comme Webtrust, Trustee, Etrust, Fia-Net. Le risque, c'est comment le Netsurfeur sait-il que le label n'est pas usurpé? Troisième école: c'est le concept du portail. Quand on est labellisé par quelqu'un, vous êtes inscrit dans son répertoire. Le risque, c'est quelle est la portée d'un commerçant dans la liste. En cas d'arnaque, qu'en est-il de la responsabilité juridique des portails?
Philippe Coiland: Par le biais du label, le site web s'engage à respecter un certain nombre d'engagements. Un label a pour objectif de permettre à un tiers, une autorité ou une entreprise reconnue d'émettre une affirmation sur un état de l'entreprise labellisée. Il y a trois types de labels. Les labels destinés à l'entreprise elle-même. L'importance, c'est la confiance entre l'autorité de labellisation et l'entreprise certifiée. Par exemple, ma société CF6 fait du test intrusif, évalue l'avenir d'une entreprise. Deuxième type de label qui est beaucoup plus rare. Le label destiné à des tiers professionnels. Certaines entreprises peuvent imaginer des labels interprofessionnels. Troisième catégorie de label dont la destination est ni l'entreprise, ni les partenaires de l'entreprise, mais le grand public. Un netsurfer ne peut pas connaître tous les commerçants qu'ils rencontrent sur le Net. On va donc essayer de créer une étape intermédiaire : les certificateurs dans lesquels l'internaute aurait confiance. Le label a pour but de réduire le besoin d'inspirer confiance aux internautes.
RFI: Que doit recouvrir un label?
P.C.: Classiquement aujourd'hui le grand public cherche à être rassuré sur deux points. Premièrement: que le Net commerçant sur lequel il tombe, existe vraiment avec un processus de commandes, de livraisons, que ce n'est pas une façade. Deuxièmement: que les données confidentielles qu'il remet au net-commerçant, en cas de paiement par exemple, soient conservées dans les règles de l'art. En général, les labels B to C (business to consumer) cherchent à rassurer là-dessus.
RFI: Un label destiné au grand public mais ignoré par lui n'a aucun intérêt. Comment le faire connaître? Comment inspirer confiance au public?
P.C.: Première école: l'auto-labellisation. J'ai un grand nom, je le mets sur la page d'accueil. Je considère que mon nom est assez suffisant pour inspirer confiance. C'est le cas des grands qui ont pignon sur rue. Le problème est psychologique, si le label même insuffisant rempli son rôle, l'acheteur du label sera content. Le but d'un label pour un e-commerçant, c'est de faire disparaître un maximum de réticences de votre futur client. Deuxième école: c'est un label délivré par des tiers et apposé sur des sites comme Webtrust, Trustee, Etrust, Fia-Net. Le risque, c'est comment le Netsurfeur sait-il que le label n'est pas usurpé? Troisième école: c'est le concept du portail. Quand on est labellisé par quelqu'un, vous êtes inscrit dans son répertoire. Le risque, c'est quelle est la portée d'un commerçant dans la liste. En cas d'arnaque, qu'en est-il de la responsabilité juridique des portails?
par Propos recueillis par Myriam Berber
Article publié le 01/10/2000