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OGM

La biosécurité en débat à Montpellier

Du 11 au 15 décembre, 500 délégués de plus de 130 pays se retrouvent à Montpellier pour débattre sur les organismes génétiquement modifiés (OGM). Cette première conférence sous l'égide des Nations Unies est destinée à mettre en £uvre le protocole de Carthagène sur la biosécurité, qui devrait entrer en vigueur en 2002.
De notre envoyée spéciale à Montpellier

Depuis lundi et jusqu'à vendredi, les OGM seront au centre des travaux de la première conférence de l'ONU sur la biosécurité. Quelque 500 délégués de plus de 130 pays vont tenter d'approfondir des règles communes pour mieux contrôler les échanges d'OGM dans le monde.

Le protocole sur la biosécurité, dit de Cathagène, doit normalement entrer en vigueur en 2002. Adopté le 29 janvier 2000 à Montréal après plus de cinq ans d'affrontements, il fixe les règles sur les importations des OGM qui seront surveillés intensément. Mais il autorise surtout les pays signataires à s'opposer aux importations de produits transgéniques s'ils sont jugés dangereux ou présentant un risque pour la santé et l'environnement en se fondant uniquement sur le «principe de précaution» dans le cas d'incertitude scientifique.

ONG contre OGM

La conférence de Montpellier, dans le Sud de la France, dont les travaux ont été ouverts lundi par Dominique Voynet, la ministre française de l'Environnement, n'aura pas de pouvoir décisionnaire ni conclusif. L'objectif de cette première réunion : permettre de poursuivre les travaux en vue de la ratification du protocole de Carthagène (aujourd'hui ratifié par deux pays sur 138) en insistant notamment sur l'étiquetage des OGM. Un sujet qui a toujours opposé le groupe de Miami (Canada, Argentine, Australie, Chili et Uruguay) mené par les Etats-Unis à l'Union européenne.

Autres enjeux de la conférence intergouvernementale : la création d'une banque de données mondiale sur les OGM qui contiendra des informations réglementaires, scientifiques et administratives, ainsi que la mise en place d'une coopération internationale destinée à aider les pays en voie de développement à contrôler leurs éventuelles importations de plantes transgéniques.

Des enjeux qui, sans aucun doute, opposeront les industriels et les représentants des gouvernements aux organisations non gouvernementales (ONG) qui ont déjà prévu de manifester mercredi dans le centre de Montpellier contre la culture des OGM, avec en vedette José Bové, le leader de la Confédération paysanne.



par Clarisse  Vernhes

Article publié le 13/12/2000