Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Inde

L'ouest du sous-continent ravagé

Un séisme de forte intensité (7,8 sur l'échelle de Richter) a secoué, vendredi matin le nord-ouest de l'Inde, le sud du Pakistan et le Népal. Selon les dernières estimations, les victimes seraient au nombre d'un millier. L'Etat du Gujarat, le plus ébranlé par le tremblement de terre, est totalement paralysé.
Ce vendredi matin, alors que la population indienne, à peine éveillée, s'apprêtait à fêter le 51ème anniversaire de la République, un séisme d'une amplitude de 7,8 sur l'échelle de Richter a secoué le sous-continent entraînant la mort de plus d'un millier de personnes. Cette violente secousse qui a touché non seulement le nord-ouest de l'Inde mais aussi le sud du Pakistan et le Népal a fait vaciller de nombreux bâtiments les faisant parfois s'écrouler comme des châteaux de cartes.

En Inde, le séisme a traversé le pays à peine plus d'une minute provoquant une panique générale qui a conduit de nombreux habitants apeurés à envahir les rues de Bombay, Madras, Pondichéry ou encore de Ahmedabad, la grande ville de l'Etat du Gujarat. A New Delhi, dans la capitale, il semblerait que quelques immeubles aient tremblé sans faire de blessés. Au Pakistan, on déplore une dizaine de morts et à Katmandou, au Népal, il y aurait eu plus de peur que de mal.

Mais c'est dans l'Etat de Gujarat, là même où s'est situé l'épicentre, que les dégâts sont les plus sérieux : bâtiments totalement détruits, usines effondrées, transports et communications coupés et hôpitaux engorgés. Cet Etat est réputé pour être le berceau économique, industriel et commercial de l'Inde. De nombreuses multinationales étrangères comme General Electric, General Motors, Siemens, AT&T et Unilever, notamment, y sont installées.

Mobilisation indienne et internationale

Après l'annonce de cette catastrophe naturelle, une partie de la communauté internationale s'est mobilisée : l'Union européenne a envoyé une équipe d'experts en aide humanitaire. Christophe Patten, le commissaire européen aux Relations extérieures était sur place et suit donc la situation.

L'Inde a mis en place un dispositif d'urgence : vendredi matin, le Premier ministre, Atal Behari Vajpayee, a convoqué une cellule de crise pour évaluer l'impact de la secousse survenu un jour de fête et de défilé militaire : «J'appelle à la mobilisation générale de tous les organismes fédéraux de l'Etat pour engager les opérations de sauvetage, de secours et de réhabilitation» a-t-il déclaré à la télévision indienne. Le ministre de l'Intérieur s'est rendu dans la capitale de l'Etat du Gujarat pour estimer la situation et soutenir la population, le ministre de la Défense s'est quant à lui déplacé dans la région de Bhuj où une base militaire a été très endommagée et où il y aurait des morts. Tout le gouvernement est mobilisé et essaie au mieux de venir en aide aux sinistrés avec le concours d'environ 3 000 personnes affectées aux opérations de secours.

Le dernier tremblement de terre que le sous-continent ait connu remonte à mars 1999.



par Clarisse  Vernhes

Article publié le 26/01/2001

Articles