Logiciels
Le pingouin sur le chemin des écoliers
Linux Expo ouvre pour la troisième fois ses portes à Paris. Objectif : faire le point sur les grandes évolutions du marché des logiciels libres. Au menu également de cette manifestation : des débats sur l'avancée de l'informatique libre dans le système éducatif français.
Le Mammouth a choisi le Pingouin. Linux a fini par investir l'Education Nationale pour de bon. Après les universités (pas étonnant les logiciels libres ont été développés par des universitaires), c'est au tour des écoles primaires, lycées et collèges à succomber à l'effet Linux. Pourquoi un tel engouement ? Plusieurs raisons à cela comme l'explique Jean Peyratout, instituteur qui a développé une solution de logiciels libres pour le scolaire à Bordeaux: «au quotidien, les logiciels libres sont synonymes d'adaptabilité, robustesse et de pérennité, ce qui représente un coût zéro pour les établissements. Il ne faut pas négliger le côté sécurité qui est un atout pour lutter contre les virus.» Comme c'est le cas dans les entreprises, les élèves vont être amenés de plus en plus à travailler en réseau. Le faible coût et la maîtrise des logiciels libres semble en faire une solution idéale pour le monde de l'enseignement. L'administration l'a compris. Depuis deux ans le ministère de l'Education nationale et de la Recherche s'ouvre à ces idées alternatives. Un accord-cadre portant sur le déploiement de l'informatique libre dans le système éducatif français a ainsi été signé en 1998 avec l'Association francophone des utilisateurs de linux et des logiciels libres (Aful).
A quand Adibou sous Linux ?
Le logiciel libre a des forces dans l'Education nationale. Reste une faiblesse : une offre pédagogique insuffisante. Selon Roberto Di Cosmo, professeur d'informatique à l'université Paris-VII et ardent défenseur des systèmes ouverts : «Plus on monte dans le niveau d'études, plus l'offre est importante. Tous les outils nécessaires sont là, disponibles. En revanche, plus on descend, plus l'offre est faible. A quand un Adibou qui tourne sous Linux. Il faut que les logiciels ludo-éducatifs puissent tourner sous Linux.» Il reste du chemin à faire. Le défi pour la communauté de l'Open Source, c'est désormais l'ordinateur convivial avec des outils pédagogiques adaptés à l'école. Un obstacle insurmontable ? Certainement pas. Certaines villes ont déjà mis en place des solutions très performantes. Les académies de Grenoble ont mis au point un serveur de communications Linux pour l'Internet scolaire (SLIS). De son côté, le CNDP est en train de développer en libre une offre logicielle pédagogique.
D'autres initiatives qui concernent directement les systèmes alternatifs ont également obtenu le soutien actif et logistique de l'Education nationale. C'est le cas du projet Ecole Ouverte de l'Internet qui organise pour les professeurs de lycées et de collèges des formations bénévoles et gratuites aux logiciels libres. Son créateur et mentor Laurent Chemla fait partie de ces internautes de la première génération qui milite pour un réseau solidaire et démocratique. Car les enseignants sont prescripteurs d'achats de logiciels. N'oublions pas que majoritairement les parents installent chez eux le même système que leurs enfants ont appris à l'école.
A quand Adibou sous Linux ?
Le logiciel libre a des forces dans l'Education nationale. Reste une faiblesse : une offre pédagogique insuffisante. Selon Roberto Di Cosmo, professeur d'informatique à l'université Paris-VII et ardent défenseur des systèmes ouverts : «Plus on monte dans le niveau d'études, plus l'offre est importante. Tous les outils nécessaires sont là, disponibles. En revanche, plus on descend, plus l'offre est faible. A quand un Adibou qui tourne sous Linux. Il faut que les logiciels ludo-éducatifs puissent tourner sous Linux.» Il reste du chemin à faire. Le défi pour la communauté de l'Open Source, c'est désormais l'ordinateur convivial avec des outils pédagogiques adaptés à l'école. Un obstacle insurmontable ? Certainement pas. Certaines villes ont déjà mis en place des solutions très performantes. Les académies de Grenoble ont mis au point un serveur de communications Linux pour l'Internet scolaire (SLIS). De son côté, le CNDP est en train de développer en libre une offre logicielle pédagogique.
D'autres initiatives qui concernent directement les systèmes alternatifs ont également obtenu le soutien actif et logistique de l'Education nationale. C'est le cas du projet Ecole Ouverte de l'Internet qui organise pour les professeurs de lycées et de collèges des formations bénévoles et gratuites aux logiciels libres. Son créateur et mentor Laurent Chemla fait partie de ces internautes de la première génération qui milite pour un réseau solidaire et démocratique. Car les enseignants sont prescripteurs d'achats de logiciels. N'oublions pas que majoritairement les parents installent chez eux le même système que leurs enfants ont appris à l'école.
par Myriam Berber
Article publié le 01/02/2001