Conquête spatiale
Chronique d'une désintégration annoncée
Ca y est. La station orbitale russe Mir, qui se rapproche de plus en plus de la terre, devrait faire d'ici le 23 mars le grand saut dans l'atmosphère et se désintégrer. Reste à savoir si tout se passera comme prévu. En attendant, Mir est sous haute surveillance.
Le compte à rebours a commencé pour Mir. D'après les responsables du Centre russe de contrôle des vols spatiaux (TSOUP), la man£uvre de destruction de la station orbitale devrait avoir lieu le 23 mars. La procédure consistera à donner des impulsions grâce à l'allumage des moteurs du cargo Progress, arrimé à Mir depuis fin janvier, pour que la station orbitale dévie de sa trajectoire et entre dans l'atmosphère. En trois coup de frein, le tour devrait être joué. Et ce mastodonte de quelque cent trente sept tonnes devrait se désintégrerà en grande partie tout au moins. Car les spécialistes estiment tout de même qu'une vingtaine de tonnes de ferrailles pourraient tomber par petits morceaux sur cette bonne vieille terre. C'est la première fois qu'un engin d'une telle envergure fera son entrée dans l'atmosphère (Mir est, en effet, beaucoup plus grosse qu'un satellite). Ce qui laisse planer une incertitude sur les conditions dans lesquelles l'opération va se dérouler.
Et c'est là un des enjeux de cette destruction programmée. Où vont tomber les débris de Mir ? Normalement tout est prévu. Les scientifiques russes ont annoncé que la zone de réception se situait au-dessus de l'océan Pacifique dans une bande de 6 000 km de long et de 200 km de large, entre la Nouvelle-Zélande et le Chili. Le risque que des zones habitées soient touchées est, semble-t-il, «minime». Mais pas nul. D'ailleurs, le Centre spatial russe a tout de même contracté des assurances d'un montant de 200 millions de dollars. Au cas où. Et les autorités du Japon et d'Australie, deux pays qui se situent à proximité de la zone de réception, sont en état d'alerte.
Où va tomber Mir ?
Le gouvernement japonais a, par exemple, recommandé aux habitants de certaines régions de l'archipel de rester enfermés chez eux pendant les quarante minutes durant lesquelles pourraient avoir lieu des chutes de débris. Les contrôleurs aériens australiens et néo-zélandais informent, quant à eux, les compagnies aériennes pour éviter le risque de collision avec des avions en vol le jour de la destruction.
Toute la procédure semble balisée pour que l'odyssée de Mir connaisse une fin heureuse. Les Russes ont demandé l'aide d'experts internationaux, américains notamment, pour surveiller la progression de la station jusqu'au moment décisif. Reste que l'on n'est jamais à l'abri d'un problème de dernière minute. D'autant que la marge de man£uvre est serrée en terme de délai. Car si le contact avec la station était perdu d'ici à la mise en £uvre de la procédure de passage dans l'atmosphère (à cause d'une défaillance de l'ordinateur central ou du système de moteurs), Mir arriverait de toute manière au niveau orbital critique à partir du 26 mars. Ce qui veut dire qu'elle rentrerait dans l'atmosphère mais qu'aucun contrôle ne pourrait avoir lieu sur sa trajectoire. Donc que les débris pourraient tomber n'importe où. Certains spécialistes estiment aussi qu'il pourrait aussi y avoir un risque de pollution sur le trajet de la désintégration de la station par l'émission de substances toxiques après la combustion de Mir.
Et c'est là un des enjeux de cette destruction programmée. Où vont tomber les débris de Mir ? Normalement tout est prévu. Les scientifiques russes ont annoncé que la zone de réception se situait au-dessus de l'océan Pacifique dans une bande de 6 000 km de long et de 200 km de large, entre la Nouvelle-Zélande et le Chili. Le risque que des zones habitées soient touchées est, semble-t-il, «minime». Mais pas nul. D'ailleurs, le Centre spatial russe a tout de même contracté des assurances d'un montant de 200 millions de dollars. Au cas où. Et les autorités du Japon et d'Australie, deux pays qui se situent à proximité de la zone de réception, sont en état d'alerte.
Où va tomber Mir ?
Le gouvernement japonais a, par exemple, recommandé aux habitants de certaines régions de l'archipel de rester enfermés chez eux pendant les quarante minutes durant lesquelles pourraient avoir lieu des chutes de débris. Les contrôleurs aériens australiens et néo-zélandais informent, quant à eux, les compagnies aériennes pour éviter le risque de collision avec des avions en vol le jour de la destruction.
Toute la procédure semble balisée pour que l'odyssée de Mir connaisse une fin heureuse. Les Russes ont demandé l'aide d'experts internationaux, américains notamment, pour surveiller la progression de la station jusqu'au moment décisif. Reste que l'on n'est jamais à l'abri d'un problème de dernière minute. D'autant que la marge de man£uvre est serrée en terme de délai. Car si le contact avec la station était perdu d'ici à la mise en £uvre de la procédure de passage dans l'atmosphère (à cause d'une défaillance de l'ordinateur central ou du système de moteurs), Mir arriverait de toute manière au niveau orbital critique à partir du 26 mars. Ce qui veut dire qu'elle rentrerait dans l'atmosphère mais qu'aucun contrôle ne pourrait avoir lieu sur sa trajectoire. Donc que les débris pourraient tomber n'importe où. Certains spécialistes estiment aussi qu'il pourrait aussi y avoir un risque de pollution sur le trajet de la désintégration de la station par l'émission de substances toxiques après la combustion de Mir.
par Valérie Gas
Article publié le 19/03/2001