Télécommunications
Le Wap cherche ses marques
Le Wap, c'est le protocole de communication sans fil, c'est-à-dire la norme qui va faciliter l'accès de l'Internet du téléphone. Mais pas seulement, tous les appareils mobiles du type assistants numériques personnels et les ordinateurs de poche sont concernés. Reste à savoir si le Wap, premier pas vers l'Internet mobile sera un succès?
Qu'est-ce que le Wap ? Le Wireless Application Protocol est une norme qui va permettre au téléphone mobile de demain d'avoir un service Internet de poche. Concrètement, la technologie Wap permet d'envoyer des textes Internet à des terminaux sans fil. Le Wap est une adaptation des protocoles Internet aux caractéristiques des téléphones mobiles, et aux contraintes de la miniaturisation. Pour le principe, le Consortium du World Wide Web plus communément appelé le W3C, a donné, en avril 1997, son aval. Mais, c'est désormais le Wap Forum qui regroupe des grands opérateurs de téléphonie mobile comme Alcatel, Siemens, Ericsson, Motorola et Nokia ou Phone.com et qui supervise l'implémentation du Wap.
Les passionnés d'Internet seront déçus. Le téléphone-Wap donne une variante bien maigre d'Internet, la surface de l'écran n'excédant pas six lignes de trois centimètres, quelque soit le modèle du combiné. Pas d'images, pas de multimédia, mais du texte et des éléments graphiques, sans beaucoup d'interactivité. L'objectif est de fournir des informations ciblées, limitées à l'essentiel : réserver un hôtel, consulter la météo, la bourse ou le trafic routier, ou la gestion du courrier électronique. Mais, de nombreux obstacles d'ordre technique freinent encore le développement de ce standard. Premier obstacle : le formatage des sites web en version wap : «Pour répondre aux services wap, les auteurs de sites web doivent réécrire leurs pages. Le Wap fonctionne avec le langage Wireless Markup Langage (WML), qui ne permet qu'une version allégée de ce qu'on peut voir sur le Web», explique Gilles Babinet, Pdg d'Absolut Media, société française spécialisée dans le design de terminaux Internet, de sites web et de sites wap pour les terminaux mobiles.
Wap vs. I-Mode
Second obstacle, et non des moindres : le faible débit des données sur les fréquences mobiles. La connexion GSM (Global System for Mobile Communication) û la principale norme de téléphonie mobile utilisée en Europe (SFR, Itinéris) est limitée à 9,6 Kbit/s. Le développement du Wap est lié au lancement du GPRS (General Packet Radio Service) et de l'UMTS (Universal Mobile Telecommunications System) comme l'explique Gilles Babinet : «Dans une phase transitoire, on fera appel au GPRS car il peut facilement être mis en place dans les villes, grâce à des infrastructures limitées. Mais l'avenir du Wap, c'est le successeur du GPRS : l'UMTS qui devrait permettre des transferts de données allant jusqu'à 2Mbits/s. Seul problème : l'UMTS nécessite de changer les infrastructures réseaux. Des investissements énormes (plusieurs dizaines de milliards de francs) sont donc à prévoir».
Le Wap sera-t-il un succès ? Les experts sont divisés. Ses contraintes fonctionnelles comme la lenteur de son développement commercial soulèvent de nombreuses critiques. D'autant que le I-Mode, la technologie concurrente du Wap du groupe japonais NTT DoCoMo, fait fureur.
Les passionnés d'Internet seront déçus. Le téléphone-Wap donne une variante bien maigre d'Internet, la surface de l'écran n'excédant pas six lignes de trois centimètres, quelque soit le modèle du combiné. Pas d'images, pas de multimédia, mais du texte et des éléments graphiques, sans beaucoup d'interactivité. L'objectif est de fournir des informations ciblées, limitées à l'essentiel : réserver un hôtel, consulter la météo, la bourse ou le trafic routier, ou la gestion du courrier électronique. Mais, de nombreux obstacles d'ordre technique freinent encore le développement de ce standard. Premier obstacle : le formatage des sites web en version wap : «Pour répondre aux services wap, les auteurs de sites web doivent réécrire leurs pages. Le Wap fonctionne avec le langage Wireless Markup Langage (WML), qui ne permet qu'une version allégée de ce qu'on peut voir sur le Web», explique Gilles Babinet, Pdg d'Absolut Media, société française spécialisée dans le design de terminaux Internet, de sites web et de sites wap pour les terminaux mobiles.
Wap vs. I-Mode
Second obstacle, et non des moindres : le faible débit des données sur les fréquences mobiles. La connexion GSM (Global System for Mobile Communication) û la principale norme de téléphonie mobile utilisée en Europe (SFR, Itinéris) est limitée à 9,6 Kbit/s. Le développement du Wap est lié au lancement du GPRS (General Packet Radio Service) et de l'UMTS (Universal Mobile Telecommunications System) comme l'explique Gilles Babinet : «Dans une phase transitoire, on fera appel au GPRS car il peut facilement être mis en place dans les villes, grâce à des infrastructures limitées. Mais l'avenir du Wap, c'est le successeur du GPRS : l'UMTS qui devrait permettre des transferts de données allant jusqu'à 2Mbits/s. Seul problème : l'UMTS nécessite de changer les infrastructures réseaux. Des investissements énormes (plusieurs dizaines de milliards de francs) sont donc à prévoir».
Le Wap sera-t-il un succès ? Les experts sont divisés. Ses contraintes fonctionnelles comme la lenteur de son développement commercial soulèvent de nombreuses critiques. D'autant que le I-Mode, la technologie concurrente du Wap du groupe japonais NTT DoCoMo, fait fureur.
par Myriam Berber
Article publié le 23/03/2001