Congo-Brazzaville
Kolelas: "je rentre au pays"
L'annonce faite vendredi sur RFI par l'ancien premier ministre Bernard Kolelas qu'il va rentrer dans son pays pour participer au «dialogue national» laisse présager que le Congo est en train de négocier un tournant important de sa vie politique.
Bernard Kolelas, ancien Premier ministre du Congo, en exil au Mali depuis mai 1998, a annoncé ce vendredi 6 avril sur les antennes de RFI son retour définitif dans la capitale congolaise « pour participer au dialogue national sans exclusive. » Cette décision a été prise par Bernard Kolelas après avoir reçu, il y a quelques jours à Libreville, des garanties de sécurité de la part du médiateur international, le président gabonais Omar Bongo. L'ancien premier ministre congolais nous a précisé qu'il n'a pas encore pris langue avec l'actuel homme fort de Brazzaville, le président Sassou N'guesso, quant aux conditions de son prochain retour.
Dans l'entretien qu'il nous a accordé, Bernard Kolelas a ajouté qu'il rentrerait au pays pour « contribuer à l'entente nationale en vue de refaire le Congo. » Il nous a laissé entendre que cela ne se ferait pas avant le 11 avril prochain.
Un « dialogue national » sans Lissouba ?
Cette décision inattendue marque sans nul doute un tournant important dans la vie politique du Congo, en raison du poids politique que Bernard Kolelas représente. Au début de la crise congolaise en 1997, alors qu'il était maire de Brazzaville, il a tenté une médiation entre l'actuel président Denis Sassou N'guesso et le président de l'époque, Pascal Lissouba ; avant de devenir le Premier ministre de ce dernier. Ensuite, après plusieurs mois de combats sanglants entre leurs milices (les Ninjas de Kolelas et Lissouba et les Cobras de l'actuel homme fort du pays), Kolelas et Lissouba avaient pris le chemin de l'exil. Le premier à Abidjan (Côte d'Ivoire) et le second à Londres. En mai 1998, Bernard Kolelas a été expulsé d'Abidjan par les autorités ivoiriennes, pour ne pas avoir respecté «l'obligation de réserve à laquelle il était astreint» en tant que réfugié politique. C'est finalement au Mali que l'ancien maire de Brazzaville a trouvé asile.
Même si, pour l'heure, il reste circonspect quant à son éventuelle participation à un gouvernement d'ouverture, Bernard Kolelas a appelé sur nos antennes tous les opposants congolais en exil à retourner au pays. Car, dit-il, « le Congo doit retrouver définitivement la paix. »
Enfin, à la question de savoir si cet appel s'adressait aussi à l'ancien président Pascal Lissouba, Bernard Kolelas a répondu que la réconciliation nationale congolaise peut se faire "en dehors de Lissouba". Une affirmation qui semble limiter la portée du « dialogue national sans exclusive » qu'il appelle pourtant de tous ses v£ux.
Dans l'entretien qu'il nous a accordé, Bernard Kolelas a ajouté qu'il rentrerait au pays pour « contribuer à l'entente nationale en vue de refaire le Congo. » Il nous a laissé entendre que cela ne se ferait pas avant le 11 avril prochain.
Un « dialogue national » sans Lissouba ?
Cette décision inattendue marque sans nul doute un tournant important dans la vie politique du Congo, en raison du poids politique que Bernard Kolelas représente. Au début de la crise congolaise en 1997, alors qu'il était maire de Brazzaville, il a tenté une médiation entre l'actuel président Denis Sassou N'guesso et le président de l'époque, Pascal Lissouba ; avant de devenir le Premier ministre de ce dernier. Ensuite, après plusieurs mois de combats sanglants entre leurs milices (les Ninjas de Kolelas et Lissouba et les Cobras de l'actuel homme fort du pays), Kolelas et Lissouba avaient pris le chemin de l'exil. Le premier à Abidjan (Côte d'Ivoire) et le second à Londres. En mai 1998, Bernard Kolelas a été expulsé d'Abidjan par les autorités ivoiriennes, pour ne pas avoir respecté «l'obligation de réserve à laquelle il était astreint» en tant que réfugié politique. C'est finalement au Mali que l'ancien maire de Brazzaville a trouvé asile.
Même si, pour l'heure, il reste circonspect quant à son éventuelle participation à un gouvernement d'ouverture, Bernard Kolelas a appelé sur nos antennes tous les opposants congolais en exil à retourner au pays. Car, dit-il, « le Congo doit retrouver définitivement la paix. »
Enfin, à la question de savoir si cet appel s'adressait aussi à l'ancien président Pascal Lissouba, Bernard Kolelas a répondu que la réconciliation nationale congolaise peut se faire "en dehors de Lissouba". Une affirmation qui semble limiter la portée du « dialogue national sans exclusive » qu'il appelle pourtant de tous ses v£ux.
par Abissiri Fofana
Article publié le 06/04/2001